La statuette...[Godan pv Yelos]

Le manoir était sombre. Un corbeau criait la mort au loin. La forêt étendait ses bras fripés vers l’ancienne demeure du grand roi Umbrad… Tout n’était que ténèbres, noir, et cadavres, gisant près de la porte d’entrée, assaillis par des centaines d’oiseau de malheur et autre vautour. Des anciens cadavres presque nettoyés entièrement. Godan reconnut alors la section de l’archipel, un groupe de scientifique partit il y a un mois pour découvrir les mystères du manoir. Ils n’avaient pas encore ouvert la grande porte en bois qu’ils étaient déjà morts…
« C’est joyeux dans les environs… »
Godan s’avança prudemment… Il commença à monter les marches lorsqu’un craquement sur sa droite se fit entendre…une chauve sourie surgit…Fausse alerte, mais à peine le temps de se retourner sourire à Yélos après cette peur, que d’autre squelette se levèrent au milieu de ceux de la section… Criant, hurlant, meuglant comme une vache enceinte, ils s’avancèrent dangereusement vers les deux héros….

L'endroit était lugubre, c'était une allée, sur les cotés s'amoncellaient des cadraves, squelettes et débris... Devant, un grand manoir, aux fenetres souvent brisées, ou alors, elles étaient sales et crasseuses, sinon des volets étaient fermés... ou encore, ils tenaient sur un seul gond, pour le reste du bois qui était pourri et pourrissait encore. Sur les parois de roche de la demeure montaient des lierres, des plantes sombres, des épines...

Yélos écouta son ami puis lui répondit avec un air amusé :

"Tellement que l'on vient nous souhaiter la bienvenue..."

Le souverain de l'Ouest s'avança vers les marches écroulées et pleins de mousses ténébreuses. Il se demanda si les os pouvaient bruler... En tout cas, sans muscles... Ces êtres ne pouvaient pas souffrir. Il fallait les réduire en poussières pour les achever, et le feu en était la solution...

Sans crier ni une ni deux, Godan se transforma en panthere noire et se jeta sur les cadavres... Juste les pousser pouvait leur mettre le tibia au crane et la colonne vertébrale aux hanches... Mais aussitôt cela fait, par un quelconque sortilege, les squellettes se reformaient, et se remettaient a crier comme des vaches...
"Cela va etre plus difficile que prévut..."
Godan se retransforma en chimérien...
"Tu penses pouvoir tous les carboniser???"
Mais le roi eu tout a coup une idée...Il fit apparaitre une dizaine de chien qui se mirent a courir apres les squellettes qui hurlait et implorait pitié...En moins de 2 minutes, tous les squelettes était en miette...
"On avance?"
Laissant la priorité a Yelos, ils avancèrent prudemment et poussèrent la grande porte du manoir...

Les escaliers qui menaient jusqu'au grand Manoir de l'ancien Roi étaient émoussés, emplit de masses grisonnantes, d'un vert dégoutant, ou de noirs ténébreux. Des pierres y étaient démolies, d'autres écroulées, d'autres manquantes... Cette escalier était très vieux, prit par le temps.

En regardant un peu plus loin, on voyait le Manoir, immense. Au centre, une grande porte ornée de colonnes en trompe l'œil, dessus escaladaient des plantes grimpantes, assez sombres. Plus haut, en suivant ces plantes, on peut voir des fenêtres aux encadrements d'un pourpre délavé par le temps, on pouvait voir le ton pierre qui était derrière, sinon, les vitres étaient souvent brisées, quelques unes restaient intacts, d’autres étaient blanches par la crase ou des détritus. Les volets étaient rouges sang, voire noirs, certains pendaient sur leurs gonds rouillés, d’autres étaient au sol, en train de se faire envahir par des herbes sauvages et aliénantes. Sinon, le toit du Manoir était en piteux état, certes, il semblait solide, sombre, mais il était habité par beaucoup de choses…

Entre l’escalier et le manoir, il y avait ces squelettes blancs qui s’avançaient vers Yélos et son ami Godan, le Roi des montagnes de l’Est. Le souverain de l’Ouest était devant, près à bruler et calciner les squelettes si besoin était.
Mais soudain, Godan passa devant, les lèvres malicieuses, il avait une idée bien placée en tête. C’est ce qui se dévoila dans les instants qui suivirent, une dizaine de chien apparurent. Cela souleva les lèvres purpurines de Yélos, quelle idée ! Elle venait bien de Godan. Il n’y avait que lui pour penser ainsi. En à peine un moment, les squelettes étaient retombés à néant. Retournés à poussière.

Les deux amis avancèrent prudemment, marche par marche, l’homme de flammes devant, avant d’arriver à la grande porte. Celle-ci faisait bien trois mètres de haut. Yélos la poussa lentement, elle grinçait d’un grincement, non strident, mais lourd et pesant. Finalement, il y entra…

L’entrée était sombre, il y avait d’abord quelques marches, en ouvrant plus la porte le Roi de l’Ouest put voir dans flambeaux éteints sur les murs, d’un regard, ils s’embrasèrent tous un par un en un son cru et vif. Les deux amis entrèrent dans la pièce à présent éclairée. Elle était comme les escaliers extérieurs, dallé de pierres grises, le plafond était de poutre en bois, consolidé avec des pierres. La pièce était rectangulaire, à droite et à gauche on pouvait voir deux grands couloirs et sur le mur d’en face, à droite et à gauche aussi, deux couloirs en escalier…

« J’adore l’ambiance, je vais leur demander leur décorateur pour faire pareil dans le palais invisible…(ironie) »

Godan s’approcha doucement. Ses pas résonnèrent dans la pièce éclairée grâce à son ami. Plusieurs directions s’offraient à eux, mais selon l’opinion de Godan, valait mieux monter que descendre en enfer. Sans ce concerter, ils se dirigèrent tous deux d’un seul et même pas vers l’escalier de gauche. Le chimérien ouvrit la marche, en prenant dans une de ses mains une torche et dans l’autre un boomerang. Les marches étaient glissantes, de la mousse avait même recouvert entièrement certaines d’entre elles. Arrivé à l’étage, rien ne leur semblait étranger dans cette pièce. Elle était comme les escaliers extérieurs, dallé de pierres grises, le plafond était de poutre en bois, consolidé avec des pierres. La pièce était rectangulaire, à droite et à gauche on pouvait voir deux grands couloirs et sur le mur d’en face, à droite et à gauche aussi, deux couloirs en escalier…

« Arrêtes-moi si je me trompe, mais, nous sommes retournés à notre point de départ, non ? »

Godan s’approcha alors vers une gigantesque porte en bois massif, qui, en l’ouvrant, donnait sur les marches, la forêt et les squelettes… Ils étaient, en réalité, ressortit par le couloir de gauche, mais ces escaliers de gauche, vu à 1 mètre environ, ne présentaient aucun escaliers apparents. Mais lorsque l’on s’y engagé, en effet, le sol disparaissait pour faire place a un escalier qui descendait.

« Il y a de la magie dans l’air… Essayons l’autre escalier… »

Et c’est ce qu’il fit. Les marches semblaient identiques au premier escalier à un détail près : elles étaient en bois. Arrivé en haut, ils arrivèrent en bas. Même si cette phrase peut vous sembler bizarre, elle est pourtant vraie, ils étaient retournés dans la salle d’en bas, une fois de plus mais cette fois-ci par le couloir de droite, présentant alors les mêmes caractéristique que celui de gauche…

« Je ne sais pas ce que tu en penses, mais cette histoire va vite me monter a la tête… »

Il explora alors toute la pièce, d’en bas, qui semblait être l’unique pièce de ce manoir…Yélos semblait lui aussi faire pareil que lui…Soudain, l’odorat de Godan se mit à agiter ses sens…Son odorat canin le dirigea alors vers le couloir de droite. Couloir de droite, menant a l’escalier de droite, celui avec les planches de bois…Son sens développé, avait détecté des odeurs, un mélange de sang, de décomposition, de déjections, de terres, de paille, de bois et d’épice…A son approche dans le couloir, le sol partit en fumée, comme il y a quelques instant dans le couloir de gauche (désolé, mais il faut bien suivre ). Descendant les marches de bois, une des planches céda soudainement et Godan tomba de 10 mètres de haut. Prit par la surprise, il ne déploya pas assez rapidement ses ailes et il se heurta au sol, comme une m****…En poussant quelques jurons, il vérifia s’il n’était pas blessé, heureusement il était tombé sur de la paille contenant des gros cailloux, mais il n’en avait heurté aucun… Puis le roi examina les alentours… En haut, l’escalier s’était mystérieusement reformé. Devant lui se présentait une gigantesque porte en bois d’au moins 7 mètres de haut, ornée de quincaillerie décorative et inutile en or massif. Devant celle-ci, deux grandes gargouilles de pierre deux fois plus grandes qu’un éléphant au moins… Dans ce noir presque total, Godan avait pu observer cela grâce a sa vu perçante.

« Chouette ma biquette, bon allons voir la sortie… »

Il se dirigea vers la porte, mais lorsqu’il la poussa, rien ne se produisit. De toutes ses forces, il recommença, mais rien…

« Elle doit être fermé a clef… »

Pour réfléchir, il s’appuya a la gargouille de gauche, mais ses mains ne trouvèrent rien, et il tomba sur le sol une fois de plus. La peur commença alors à lui serrer le ventre…Il observa a droite : aucune statue non plus…Et lorsqu’il se retourna, elles étaient là. Mais pas de simple statue de pierre, non, deux grands griffons, becs et griffes de lion acérés et des ailes montés sur ces corps de plumes et de poils, de 4 mètres de haut. Leurs peaux étaient en décomposition, elles tombaient en lambeau de chair. A l’un, l’arrière-train n’était plus qu’un squelette. Leurs yeux étaient vide de vie, sur l’autre il n’y en avait plus qu’un seul. Godan recula alors précipitamment. Dans cette situation, de simples chiens ne ferrait pas l’affaire…Il se transforma alors lui-même en un éléphant, avec de grandes défenses, sans hésiter, il chargea l’un…

« Prend ça Marcel ! »

Mais l’autre lui attrapa la queue, et le repoussa en arrière.

« Lâche-moi Bernadette !!! »

Il fit alors disparaître sa queue, et Bernadette se mit à mordre dans le vide, claquant son grand bec . Il rechargea Marcel, et le fit, avec du mal et la force d’un gorille, valser contre le mur du fond. Se retransformant en chimérien, il grimpa alors contre un mur, puis au plafond, il se mit à vomir du sang, comme un insecte vivant sur un grand continent, capable de faire fuir ses adversaires avec cela. Bernadette se ramassa le vomit sur son unique œil. Elle chancela, et s’écroula a terre de tout son poids, heurtant en même temps Marcel et lui brisant son arrière-train. Enragé, celui-ci donna un grand coup de bec a Bernadette, qui riposta d’un coup de pattes. Godan regarda les deux créatures se battre avec un plaisir non caché. Soudain il remarqua la torche qu’il portait tout a l’heure qui était tombé contre un caillou. D’un coup de fil d’araignée, il récupéra la torche, et la lança sur les deux monstres, qui après plusieurs minutes, disparurent en fumée…

« Pfiou ! Enfin finit avec ceux-la !!! »

Il retomba dans la paille, mais lorsqu’il s’apprêta à rejoindre la porte pour retrouver un système pour l’ouvrir, il entendit un bruissement. Puis plusieurs craquement…La paille n’était pas là par hasard : c’était un nid, et les gros cailloux, des œufs qui se fendaient tour a tour pour laisser découvrir, non pas d’adorable bébé griffons, mais plutôt des créatures tout droit sortit des enfers. Ils étaient cinq, de la taille d’un labrador, identique à leurs parents. Aucunes différences permettaient de les distinguer… Ils approchaient, affamés…

« Salut les petits… »

Sans réfléchir, il se transforma en rhinocéros, et fonça sur les adorables-mignons-trognons-petits-démons et les pulvérisa en milliers de morceaux… Ce combat ne dura donc pas très longtemps…Un des petits griffons attira son attention, en tout cas, ce qu’il en restait.... Une de ses pattes étaient bizarre. La prenant entre ses mains, Le roi, intelligent être de la nature, remarqua alors que c’était une clefs… Il se redirigea vers la porte en bois, et effectivement, elle s’ouvrit laissant devant le chimérien un gigantesque couloir…

« Allons-y mon kiki…A bah non, il faut d’abord prévenir Yélos… »

Se retransformant en rhino, il se fit apparaître sur ses jambes des jambes de kangourou, et il sauta vers le plafond de bois créant un gigantesque remue-ménage. Dans la pièce principale, il vit Yélos, qui semblait affolé…Il se retransforma en chimérien et lui fit en riant :

« Et c’est qui qui fait encore tout le boulot, c’est bibi !!!Allez, vient espèce de fainéant, j’ai trouvé la porte… »

Puis il le dirigea vers le grand couloir enfin dévoilé…

« J’adore l’ambiance, je vais leur demander leur décorateur pour faire pareil dans le palais invisible…»

Ce fut la première phrase qui résonna dans le manoir depuis bien longtemps. Et ce fut une rare phrase qui fit pouffer le souverain des flammes. Bizarrement, lui qui n’avait jamais grandi que tout seul, sans amis, ne regrettait aucunement d’avoir connu Godan, cet autre Roi, auquel il avait fait le serment d’alliance. Mais c’était plus qu’une alliance, pour Yélos, c’était un pacte d’amitié. Il considérait le Souverain Chimérien comme un frère, un frère d’arme, un frère de sang. Le frère qu’il n’avait pas eu.

Godan s’avança dans l’avant salle du manoir. Il avait beau être éclairé par les pouvoirs ignés de Yélos, cet endroit restait sinistre. L’air y était nauséabond, lourd. Yélos avait l’impression que cet air pénétrait dans ses poumons pour l’étouffer le d’intérieur, pour se faire suffoquer, l’anéantir. Le zélateur de Pyrélia avait beau avoir reçus des pouvoirs ignés, sont corps avait beau être de braise, mais il détestait quand l’air n’était pas d’oxygène. Sans oxygène à consumer ; le foyer pur s’amenuise et se perd dans les temps infinis. En d’autre mot, plus simple et moins poétique, le feu ne se délecte plus de son pouvoir ! Quoi ! Pas encore assez facile à comprendre ?!... Le feu s’éteint ! Ah voilà qui est plus simple à comprendre, non ? (xD).

Yélos était vouté, la main devant sa bouche, cherchant de l’oxygène. On voyait bien qu’il ne se sentait pas bien. En un instant, son instinct de survie reprit le dessus. Ses prunelles de braises virèrent aux rouges flammes. D’un geste célère, la porte du manoir avait déjà explosée, se consumant au gré de l’air extérieur. Une bouffée d’air pénétra alors violement dans l’avant salle du manoir. Il se sentit tout de suite mieux…

Le seul défaut du pouvoir de Yélos était qu’il consumait sa propre matière, l’air, la matière qui le maintenait debout, la matière qui le nourrissait.

L’air de dehors entrait, courant à présent dans tous les sens. Pénétrant avec entrain dans les cages d’escaliers froids. D’un pas décidé et uni, les deux amis prirent l’escalier de gauche. Les marches étaient glissantes et humides. Le Roi de l’Ouest s’empressait de réchauffer les marches, elles étaient redevenues de la pierre, sans mousses, justes pasteurisées. Quoi ? Pasteurisées ?? C’est quoi ce mot ? Oo Ah oui, ok, le Dr Pasteur n’existe pas encore…mmm (xD). Bon, elles étaient clean les marches en fait, clean ? Mais arrête, l’Anglais ca existe plus sur ce forum ><. Enfin bref… Elles étaient propres ‘--. Etrangement, la pièce dans laquelle il avait pénétrée leur semblait très familière. Elle était identique à la première !

« Arrêtes-moi si je me trompe, mais, nous sommes retournés à notre point de départ, non ? » s’exclama Godan.

Yélos pouffa encore, Godan avait vraiment un sens de la vue très avancé pour deviner cela.

« Oui, nous sommes revenus » s’empressa d’ajouter le souverain des flammes.

Et encore bizarrement, la porte qu’avait détruite Yélos était… Réapparue ! Bien avant que Godan n’ait parlé, le souverain de l’Ouest avait deviné.

« Il y a de la magie dans l’air… Essayons l’autre escalier… » dit le souverain chimérien.

Les deux amis s’avancèrent alors vers l’autre escalier. Les marches de celui-ci étaient en bois. Et ils revinrent au même endroit, encore une fois…

« Je ne sais pas ce que tu en penses, mais cette histoire va vite me monter à la tête… »

Yélos essayait de garder son sang froid habituel, et réussit avec facilité, ca n’était pas le cas de Godan… Mais c’était normal. En tout cas, le Roi de l’Ouest prenait cela à la rigolade. Ce n’était qu’un vieux manoir décrépi, ET magique ! Le deuxième adjectif épithète laissait un peu mal à l’aise tout compte fait…

Yélos se mit alors à tâter les murs, regarder au plafond, il cherchait un endroit par ou il aurait pu passer ; SANS revenir au point de DEPART ! Ce qui était un peu normal, car les deux amis n’étaient pas venus pour jouer aux petits chevaux qui tournent en rond sans cesse et sans but. Quoi ? Ca n’existe pas ca non plus ?? Ok… Vraiment arriérée votre époque de Mystéria ‘--. Pendant ce temps, Godan s’était dirigé comme un chien vers les marches en bois. Yélos n’avait pas eu le temps de se tourner que son ami avait disparu dans un bruit fracassant. Yélos s’approcha de l’escalier à pas de loup, il étai très doué pour ca. Peut-être que Yélos avait été loup dans une autre vie… Ou dans une autre dimension.

Puis, à quelques pas des marches, il entendit du bruit, la voix de son ami, étouffé derrière les planches de bois :

« Prend ça Marcel ! Lâche-moi Bernadette ! »

Yélos pouffa, c’était bien Godan. Il avait du trouver de la compagnie apparemment, surement sympathiques vu leurs prénoms.

Quelques instants et quelques remue-ménages plus tard, le souverain igné, surpris, vit un rhinocéros fracasser de nouveau les marches en disant :

« Et c’est qui qui fait encore tout le boulot, c’est bibi !!! Allez, viens espèce de fainéant, j’ai trouvé la porte… »

Yélos ne pris même pas la peine de répondre, sa seule réponse fut un soupire bien agencé d’exaspérations mélioratives envers son ami.

Les deux souverains sautèrent dans le trou qui ne tarda pas de se refermer. Ils atterrirent sur de la paille, des lambeaux d’os, de chairs méphitiques et malodorantes. Puis ils s’avancèrent, d’un pas décidé vers la porte, derrière, tout était noir. D’un geste vif, Yélos envoya une boule de feu dans les méandres sombres. Bizarrement, on ne vit que beaucoup de lumières, celle de la boule de feu. En en envoyant une autre, Yélos constata qu’il s’agissait d’eau et de miroir. L’eau, c’était le sol, les murs, c’étaient les miroirs. L’eau était frémissante, ruisselante. Mais elle était sombre. Les miroirs quand à eux étaient clairs. On ne pouvait pas voir au loin, tout était sombre ; c’était un labyrinthe de miroir et d’eau.

Yélos s’avança un peu. Des marches qui s’enfonçaient nonchalamment dans l’eau ténébreuse. L’être des flammes n’appréciait pas du tout cette substance délétère et nauséabonde ; l’eau. Soudain il recula vivement, il avait senti des vibrations dans l’eau. Subséquemment, des serpents sortirent de l’eau à une vitesse folle. Yélos s’empressa de les bruler avec qu’ils n’aient eu le temps de s’approcher des deux souverains. Ca allait, Yélos n’était pas ophidiophobe.

Yélos ne pouvait pas passer, à moins de faire évaporer toute l’eau… Mais il y en avait beaucoup trop pour l’air que possédait cette pièce. Etrangement, cette pièce lui faisait penser à un mythe antique sur des créatures reptiliennes, avec des femmes sur lesquelles, les cheveux n’étaient que des serpents, et dont les yeux pétrifiaient les êtres vivants, sauf à travers un miroir…

« Fais attention Godan… Ca sent les Méduses… » déclara Yélos.

Et quand Yélos disait quelque chose, c’était rarement erroné. Sauf quand il voulait amadouer ou négocier…

Godan s’avança sans soucie, sifflotant un air de hakuna matata…Mais lorsque dans l’eau ténébreuse il sentit une chose lui chatouiller les orteils, comme des gros vers de terre, il se dépêcha de sauter au plafond et de s’agripper fermement au verre grâce à des pattes visqueuses…
« Des méduses ? Tu sais Yélos, tu n’es pas logique comme garçon, il y a des serpents qui curent tes ongles de doigts de pieds, et toi tu penses à des méduses…Personnellement je préfère les serpents… En plus c’est complètement idiot une Méduse ! C’est que de l’eau ! »
Ainsi la vérité éclata au grand jour, les rois étaient bêtes. Certes pour Godan cela était normal car sachant qu’il contrôlait les animaux, mais à ce point là. Cela devenait inquiétant… Toujours accroché aux parois, il chercha une solution pour traverser tout le couloir d’eau, sans risquer de se faire happer par un serpent… Mais il n’y avait que très peu de solutions. Il se décida tout de même à essayer de parlementer avec un serpent pour qu’ils puissent passer…
« Ecoute mon cher… Tu nous laisses passer sans nous mordre, et on vous laisse tranquille, d’accord ??? »
« Ssssinon ? »
« Sinon c’est moi qui te mords, compris ? »
Mais cet effort fut nul car sitôt qu’il eut terminé sa menace, le serpent essaya de lui mordre sa jambe… Soudain une bougie s’illumina dans le crane de méduse de Godan. Les adversaires voulaient la guerre, ils l’auront. Godan se transforma alors en un serpentaire aux cotés de Yélos. Cet oiseau majestueux est l’un des rares prédateurs des serpents…Son plumage blanc brillait dans le labyrinthe de glaces…(ndla : Miam ^^). Ils s’avancèrent donc. L’eau n’était profonde que de 30 centimètres environ. Rien de bien méchant. Les deux rois s’enfoncèrent alors le long du couloir. Leur reflet apparaissait partout. Au plafond, au sol et sur les murs. Après deux bifurcations, et quelques soucies avec des serpents, ils se retrouvèrent face à un dilemme : il faut allait à droite ou à gauche…
« On va à gauche ! »
Et ne connaissant pas ses points de repère, il alla à droite… Ce couloir ci semblait plus étroit. Ils devaient se mettre à la file indienne. Puis, un nouveau trilemne : en face, à gauche ou à droite…
« En fait, j’aime pas ce couloir, on fait demi-tour… »
Mais lorsqu’il se retourna, il se cogna, le bec devant, dans une vitre. Un long gémissement se fit entendre dans les couloirs… Son bec était tout rouge. Ils prirent alors instinctivement le chemin d’en face. Des cloisons semblaient se refermer derrière eux, l’ambiance devenait inquiétante, mais il n’y avait plus aucun signe de serpent, le roi en profita pour se retransformer en chimérien. Après une nouvelle direction, ils se retrouvèrent dans une petite pièce où les miroirs devinrent bizarre, difforment… Un coup on était gros, un coup tout maigre, là Godan avait un nez de la taille de son ventre, ici les oreilles de Dumbo ou encore là un cou de girafe…Cette petite distraction emmena Godan dans le pays de l’enfance, en effet, on le vit tirer la langue, loucher, se relever les trous de nez, et d’autres grimaces toutes autant bizarre qu’extravagante. Le roi prit même Yélos à faire une petite grimace, mais Godan restait le champion toute catégorie. A présent, il en fit une encore plus horrible : il tira la langue en louchant et en se relevant les trous de nez !!!Il se fit peut à lui-même. Mais, sortit de nulle part, derrière son dos se leva une créature horrible.
Des centaines de serpents s’entremêlait sur le crane de cette vieille femme. Son torse était prolongé par une queue de serpent, et ses mains étaient crochues… Au milieu de ce visage ridé, un long nez crochu surplombait une bouche couleur de sang. Mais était-ce du sang… Les yeux de cette vipère semblait nous ensorceler, nous hypnotiser. Les membres de Godan commencèrent à se renforcer. Il ne pouvait plus du tout bouger absorbé par ce regard de mort… Puis, plus rien, il ne voyait que de la terre dans son regard… Rien. Plus de mouvements, juste des pensées et des rêves oubliés. Mais comment se sortir de là ? Son instinct le fit transformer en ver de terre. Il était dans une grande coque vide. Les parois étaient de terre, facile à digérer, et en moins de deux, il était ressortit, mais apparemment dans un mauvais moment...

Les deux amis pénétrèrent dans le labyrinthe blanc. Une odeur lourde pesait dans ce lieu morbide et sombre, une odeur ineffable, que Yélos n’aurait pu aisément identifier. Une odeur d’eau stagnante, une odeur âcre…

Quand Godan répondit au Roi igné, les yeux de celui-ci se retrouvèrent inéluctablement au plafond… Pfffffffffffff… Il avait beau être un ami avec pleins de qualités, un ami en or, MAIS son cerveau n’était que de la PIERRE PONCE ! Tellement légère et frivole, pleine de trous, le vide quoi !! Le RIEN ! Le NEANT total ! Mais bon, c’Est-ce qui faisait en partie son attachement.

Yélos ne répondit pas, exaspéré. Pendant ce temps, le Roi des animaux (ndlr : hé oué peut-être un lion xD, ba oui, c’est con un lion x)) alla parler avec un serpent. Le prodigue des flammes ne comprit rien à la discussion, même pas ce que disait Godan :

« Ssssssssssssssss ssst stssst […] »

Et encore moins le serpent :

« Ssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss […] »

En tout cas, ce qui fut plus que certain, c’est que Godan ne fut pas très éloquent; le serpent essaya de lui happer la jambe…Ca fait bien longtemps que Yélos lui aurait cramer la gueule à ce serpent ! Oups, ne soyons pas vulgaire; cela faisait un court instant que le seigneur des flammes aurait bien eu l’infime désir, l’infime tentation, l’infime envie d’ignifuger ce faciès ophidien à en confondre les orbites les yeux avec ses narines poisseuses ! Oué… lui cramer la gueule quoi.

Un court moment après cette altercation entre la jambe de Godan et les crocs du serpent, le Roi de l’Est se métamorphosa en un oiseau à l’envergure auguste et magnifique, au plumage d’ivoire rutilant; un serpentaire. Ah ! Il n’était pas si niais que ca en fin de compte… Il fallait voir si il avait un cerveau de piaf maintenant…

Les deux rois continuèrent leur route dans le dédalle réfléchissant, l’eau n’était pas si profonde, in fine. Ils arrivèrent face à des chemins cornéliens; droite ou gauche ?

Godan s’écria « On va à gauche ! »

Il partit à droite… Yélos soupira… Si ! Il était niais !

Finalement, suivant des chemins miroitant d’ennuis, les deux coreligionnaires arrivèrent dans un espace dégagé, mais clos ! Les miroirs s’étaient refermés à leur passage. L’atmosphère devenait suspecte. Les miroirs étaient à présent déformés, difformes, comme ceux des jeux d’enfants, dans le genre qui fait toujours sourire… Sauf quand ils nous ajoutent quelques kilos…

Soudain, une créature sortit des eaux troubles, telle une statue, sans bruit d’onde, juste un petit son entremêlé de « ssssssssssssssssss » … Cette chose s’était interposée entre Godan et Yélos, face à Godan. L’homme igné ne voyait pas son visage, mais voyant qu’il avait la tête surplombée de serpent, il ne voulait pas non plus, c’était une méduse !

Derrière elle, Yélos voyait Godan se pétrifier, ses jambes devinrent de pierre, et la pierre remontait sur le bassin, son torse, ses bras, puis sa tête. Le visage horrifié et hébété, la bouche ouverte, l’air encore plus niais que d’habitude en gros.

« Gooooooooooooodaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan !» cria l’homme de feu.

Voyant que la méduse se retournait en sifflotant (hé oué, mais c’était plutôt ses cheveux qui sifflaient, à moins que Godan lui ait mis l’air de hakuna matata en tête…); Yélos sz retourna aussi, il savait qu’il ne fallait pas regarder ses yeux et que seuls des miroirs ou de l’eau pouvaient en faciliter la tache. Cependant… Ces miroirs étaient difformes, là, Yélos voyait Méduse avec un cou d’autruche, les seins pendants dans ses habits et les cheveux épais comme des battes de base-ball qu’aurait pu utiliser stabilo-man (pour les incultes xD, c’est le super héro de chez nous Ptdr). Yélos mit ses mains derrière les dos et envoya une salve de feu sur la vieille peau ophidienne. Celle-ci étouffa un gémissement sourd du fureur. Elle est folle, hein ? Ba oui, selon la maxime latine « ira brevis furor est » (= la colère est une brève folie), hé oué mec, quand tu es en colère, tu es fou ! C’est logique non ? (XD) Par contre; vas savoir si un fou est irascible, mais là ca m’étonnerait.

Enfin bref, il lui avait cramé la face et elle était pas contente, ensuite comme elle était énervée, elle sauta sur la dos de Yélos, se cramponnant comme une gamine, ou comme une femme surexcitée en manque de son mari, en plus ses serpents harponnaient le cou de Yélos de leurs crocs. Quoi ?! Des suçons de méduse ?! Oh ! On va censurer ! Et imaginez avec stabilo-man dans le trio, avec ses battes (xD) Olala ! Il va falloir censurer absolument ! Mais bon, notre Co-héro Yélos a déjà une femme en théorie, ca dépend de l’ordre des topics, mais bon, si il en avait pas, se faire une MEDUSE ?? C’est possible ca ???? Ouah, c’est pétrifiant comme pensée O_O.

Je laisse la suite de ce topic délirant à mon cher collègue.

» Yélos, Roi de l'Ouest
» Une journée mouvementé... (PV Yélos)
» Poete dans l'âme [pv Yélos]
» « Repos à l’ombre ? » [Yélos pv Nausicaa]
» « Guérison urgente » Yélos pv Yanesa