rencontre fatale...[pv: Nausicaa]

Sujet: rencontre fatale...[pv: Nausicaa] Lun 26 Jan 2009 - 16:48

Chaleur, douceur, beautée...Notre ami, et roi de l'Est était arrivé aprés un petit voyage dans les airs en volant afin de rencontrer la reine du Nord, était arrivé prés d'un lieu exeptionnel: Les sources chaudes. Dans ce desert froid de glace il y avait des sources chaudes. Chose extraordinaire. Le lieu était magnifique des palmiers, une petite cascade d'eau chaude, le bruit du silence, et personne pour vous casser les pieds.
"Pourquoi pas s'arréter quelques instant?"
En effet notre ami, fort intérréssé par cet endroit, decida d'aller dans l'eau. Le chaud... Il s'y plongea entierement. Meme la tete. Il fit alors apparaitre des branchies sur ses joues pour pouvoir respirer sans remonter a la surface. Il était au comble du bonheur. Encore aujourd'hui il ne se rappelle pas combien de temps il était resté telment le temps ne comptait plus dans de tel endroits...
Soudain il vit des formes a la surface. Il décida de rester plongé pour éviter de se faire remarquer. Mais lorsqu'il vut que la personne le fixait, il sauta hors de l'eau, toutes griffes dehors et branchies disparut menaçant la jeune femme tombé a terre...Le corps de godan ainsi que ses affaires étaient mouillé. Tout dégouliné. Il avait oublié en rentrant dans cette riviere de se deshabiller. Maintenant qu'il était a l'extérieur, il ne grellotait meme pas, il avait telment chaud aprés cela. Mais la fraicheur transperça le corps de godan, qui regrellota.
"Qui etes vous?"
La jeune femme ne declina aucun signe de nervosité. au contraire elle semblait tout a fait détendu. Godan sortit un de ses boomerangs avec des lames au bout et s'en servit comme d'un poignard et le mit sous la gorge de l'elfe...Tel était son espece...
La menace ne faisait aucun effet. Il avait en partie tord de faire cela, aprés tout il était en territoire ennemi, et en periode de guerre, qui sais sur qui on pouvait tomber..

rencontre fatale...[pv: Nausicaa] 8dbkol11

La jeune Elfe et le loup noir avaient quitté Eloy Effindel depuis quelques semaines déjà.

Eloy était bon, c'était un maître hors pair et un Elfe de la meilleure espèce, mais rien ne retient les loups. Plus libres, plus indépendants que l'air. Toujours tendre vers les limites du monde.

Nausicaa Evaëlle était toute aussi louve que Keryan, son compagnon et ami de toujours.

Elfe d'apparence. Son âge n'était guère avancé. A première vue, c'était une sauvageonne de vingt ans, tout au plus. Mais si le badaud se plongeait dans le regard bleu opalin de la jeune Elfe, il se perdait dans des méandres de poésie, de sagesse, de réflexion... Qui savait quel était son âge véritable ? Elle semblait l'ignorer elle-même.

Louve de nature. Eprise de liberté, elle avait l'âme sauvage des animaux des glaces, la souplesse et la force des prédateurs, l'impassibilité et le courage du loup lui-même.

Oiseau d'esprit. Chevaucher les Vents du Nord, rendre visite à la lune où danser entre les étoiles lui étaient des activités quotidiennes. Elle était fille du Ciel.

Depuis quelques semaines, Keryan et Nausicaa voyageaient, seuls, libres... Un voyage qui mènerait à la vengeance puisqu'elle désirait tuer l'assassin de ses parents.

Les deux amis avaient traversé la moitié du Territoire du Nord, galopant sous les étoiles.

Et ils étaient parvenus aux Sources chaudes Elfiques.

C'était un lieu étonnant. Nausicaa n'avait pu rester de marbre devant une telle splendeur de la nature. Un paradis verdoyant semblait pousser à l'intérieur d'une mer de glace et de froid.

La cascade s'écoulait paisiblement. Le ciel se faisait plus bleu encore. Les vapeurs et les flagrances envoûtantes des Sources baignaient l'atmosphère d'une quiétude paradisiaque. Un havre de paix et de sérénité dans un monde en proie au feu des guerres.

Keryan, Ombre noire des champs de bataille, ne s'intéressait guère à cet endroit. Dans un grognement rauque, il invita Nausicaa à quitter ce lieu.

Mais la jeune Elfe était envoûtée par les Sources. Des souvenirs, insaisissables comme la fumée, vagues et indéfinis comme la brume des grands froids, remontaient en son être.

D'un son guttural, elle pria son ami loup d'attendre un instant.

Elle s'approcha du fleuve d'un pas souple, respirant profondément le parfum des eaux chaudes, ressentant les vibrations du fleuve... Elle devenait les ondes, la terre, les plantes... L'homme...

L'homme ?

Intriguée, Nausicaa observa plus attentivement cette forme sombre au fond du fleuve. Fronçant les sourcils, elle se demanda un moment comment diable cet homme pouvait respirer dans l'eau.

Elle s'agenouilla sur la berge.

Mais l'homme eut un soubresaut. Il avait bondi, sans que Nausicaa ait pu esquisser le moindre mouvement.

La jeune Elfe tomba à la renverse, repoussée par le poids de son agresseur.

De ses mains étaient sorties des griffes et il dévisageait Nausicaa avec..consternation ?

Elle n'était pas effrayée.

Tout d'abord parce qu'elle savait qu'elle pouvait se glisser hors de l'étreinte de son agresseur à tout moment, usant de la souplesse des loups. Ensuite parce qu'une aura de bienveillance dégageait de cet homme.

Elle scrutait le visage de l'inconnu avec ostentation. Ses cheveux semblaient d'or fin et ses yeux de félin lançaient un regard déterminé. Mais plus important encore, il portait deux ailes blanches dans son dos, ce qui intrigua très fortement Nausicaa.

D'une voix dure et glaciale, il lui demanda son nom.

Ses vêtements, ses ailes et ses cheveux imprégnés d'eau éclaboussaient Nausicaa. Elle restait impassible, indolente. Il paraissait avoir une vingtaine d'années.

C'est alors qu'il sortit une arme étrange - un boomerang aux lames d'acier - qu'il appliqua contre sa gorge.

La menace ne fit aucun effet à Nausicaa. Elle était bien trop occupée à observer son adversaire. Petit, certes, mais il semblait avoir une certaine expérience du combat.

Il répéta sa question en criant presque.

Nausicaa eut un sourire espiègle. Elle décida de lui montrer ce qu'elle savait faire.

Agilité, souplesse...

En un éclair, elle avait quitté l'étreinte de l'homme.

Elle était à présent derrière lui, aux côtés de Keryan qui grognait près à attaquer.

"Je suis Ombre et Lumière..." souffla-t-elle avant de glisser à nouveau dans l'imperceptible pour réapparaître près de l'homme.

"Glace et flamme..." susurra-t-elle, à son oreille.

Une autre pirouette la mena en haut de l'arbre.

"Plume et lame..." continua-t-elle avant de bondir de son perchoir et de se retrouver à nouveau en face de l'homme, son poignard tiré.

"Je suis moi."

Le jeune homme semblait assez désemparé. Il s'exclama avec surprise qu'il ne s'agissait pas d'un nom et qu'il avait besoin de connaître son identité.

Nausicaa eut une moue boudeuse.

"Si tu attends de connaître le nom des choses pour savoir ce qu'elles sont vraiment, tu demeureras toujours dans l'ignorance. Je t'ai dit ici plus que pourrait te souffler mon nom."

Elle haussa les épaules.

"Mais si tu veux vraiment le savoir, je me nomme Nausicaa Evaëlle, fille du Ciel, des Vents et de la Brume."

L'ombre noire, près d'elle eut un grognement pour témoigner de sa présence.

Nausicaa éclata de rire.

"Mais non, je ne t'ai pas oublié ! Voici Keryan."

L'inconnu observa le loup d'un air intrigué.

Il semblait trouver étrange que Nausicaa - une jeune Elfe, presqu'une enfant - n'éprouve pas la moindre peur en compagnie d'un tel animal. Peut-être le considérait-elle comme un animal de compagnie.

Keryan poussa un jappement menaçant et sortit les crocs, mécontent. La façon qu'avait cet humain de le dévisager ne lui plaisait pas du tout.

Mais l'homme resta impassible devant l'animal qui grondait, menaçant, effrayant. D'ailleurs, il s'approcha lentement de Keryan en murmurant des paroles rassurantes.

Le loup noir s'étonna... Cet homme le comprenait...

Nausicaa observait la scène, avec surprise et...une once de jalousie. Keryan se laissait à présent caresser sans émettre le moindre grognement, écoutant attentivement les paroles de l'homme.

Enfin ! Habituellement, Keryan n'acceptait aucune autre présence que celle de Nausicaa !

Elle bondit afin de séparer l'inconnu de son ami.

" Keryan n'est pas un animal de compagnie ! On ne le caresse pas de cette façon ! C'est mon ami le plus cher, mon compagnon sur les routes de la liberté et les voies de la sagesse !" s'exclama-t-elle.

Le jeune homme éclata de rire après une telle déclaration. Hilare, il s'appuyait contre un palmier pour garder l'équilibre.

"Ce n'est pas prudent de se moquer des gens en temps de guerre..." siffla Nausicaa.

Entre deux éclats de rire, il assura qu'il ne se moquait pas. Seulement il était plutôt étrange de voir une Elfe parler ainsi d'un loup. Et puis, non, il ne considérait Keryan comme un animal de compagnie.

Au bout de quelques instants, il retrouva son sérieux. La guerre...

D'un ton grave, il demanda à Nausicaa quel était son clan.

L'Elfe eut un air pensif.

"Je pense qu'il s'agit des Hieru... Mais je n'en suis pas très sûre... Et toi ?"

Mais il n'eut pas le temps de répondre. Un bruit se fit entendre à quelques mètres de là.

Nausicaa était déjà en garde, les yeux plissés de concentration. Peu importait, Hierus ou pas, ces soudards ne semblaient pas être ici pour goûter aux eaux apaisantes des Sources.

Keryan, quant à lui, retrouva toute sa férocité et se prépara à bondir sur d'éventuels adversaires...

Le jeune homme dégaina deux de ses étranges instruments.

Et des profondeurs verdoyantes sortirent cinq soldats dont les lames étincelaient au soleil du zénith.

Nausicaa s'élança, Ombre et Lumière, Brume et Vent... Son poignard s'abattit, nettement plus réel qu'elle même.

Keryan bondit, Ombre noire des batailles... Planta ses crocs...

Quant au jeune homme, son aura s'était métamorphosée...

Ses ailes s'étaient teintées de noir, et ses yeux brillaient à présent d'une lueur machiavélique...

Sujet: Re: rencontre fatale...[pv: Nausicaa] Mer 28 Jan 2009 - 18:39

Le visage si doux, si tendre, sans expression regardait simplement Godan qui eut un léger sourire. Meme avec une arme planté sous son cou...

"Quel est ce nom, se n'en n'est meme pas un!!"

Le loup a coté de cette elfe si étrange, avait attiré l'attention de notre homme animal. Ce loup était fort, imposant, une ombre de lumiere. Keryan, tel était son nom. Son nom si noble, si grand, comme lui. Un nom provoquant des frissons a Godan. Il lui parla...

"Bonjour ô noble loups des glaces, ombre parmit les ombres."

Ces quelques mots en langue de loups dans son oreille. Un language imperciptile pour d'autres etres que loups. Le language surement le plus beau de tout mystéria avec ceux des licornes...

La mise en garde de Nausicaa le fit rire... Il eclata de rire. Cela faisait longtemp qu'il n'avait pas autant rit. Il est vrai qu'il ne faisait pas souvent cela dans son chateau ennuyant.

"Ne vous tourmentez point jeune elfe, je ne me moque pas. C'est juste que cela faisait longtemps que j'avais besoin de faire sortir ce sentiment qui n'a pas apparut depuis de nombreuses années."

Elle était donc une Hiéru, de ce territoire. Godan ne voulait pas avouer son identité, meme si son territoire et le Nord était allié.
Soudain Godan flaira une odeur, des hommes s'approchaient. Puis un bruit, et cinq hommes. Des hommes armés près a livrer bataille. Godan demeurait calme, mais lorsqu'il vit que Nausicaa se lançait a l'attaque il devait faire de meme.

"Azato, reveilles toi..."

Et son démon se réveilla. Ses ailes blanches se teintat d'un noir démon. Un noir de la mort... Ses yeux devinrent comme ceux des félins pret a l'attaque. Ces yeux noirs... Une aura s'émana de son corps...

"Allons y pour la vie ou la mort!!!!"

Godan sauta et s'élança sur les cinq inconnus. Ses boomerangs visible. Il les lança et ils atterirent dans le corps d'un des soldats qui tomba mort...Ses deux noveaux compagnons s'occupaient d'un garde chacun, et manque de chance les deux autres soldats, les plus costaud, allerent dans sa direction.

Avec son pouvoir notre ami envoya une armée de viperes, qui venaient d'apparaitre d'une étrange fumée noire. Ses crotales se jeterent sur l'un des gardes.

Le second garde utilisa pour arme ses mains. Godan esquiva deux coups de poings et un coup de pieds et il répliqua. Mais ses coups poings, pourtant puissant, ne faisait presque aucun effet. A l'inverse, l'armure du soldat devenait rouge . Le sang de Godan.
tout a coup, le garde doonna un coup de poing puissant a un endroit plus que spécial, le point faible de Godan, son creux au niveau de sa poitrine: l'origine de son pouvoir.

Une douleur affreuse, un sentiment de haine de tristesse. Godan n'arrivait plus a respirer, il haletait. Il tomba a la renverse et tout son pouvoir disparut. Les serpents partirent en fumée, ses ailes de Chimere redevinrent blanc...

Il ferma ses yeux. La douleur trop énorme il s'endormit... Il dormat au moins pendant une heure. Il ne savait pas qu'était devenu le garde qui avait prit son épée et allait le tuer.

Rien, plus de souvenirs...Lorsqu'il refut conscient, son pouvoir était revenu, une chaleur apaisante le berça. Et une elfe et un loup a coté de lui....

rencontre fatale...[pv: Nausicaa] 74394410

Nausicaa n’avait pas hésité une seconde.

Ils avaient dégainé, c’était un fait.

Elle s’était jetée sur eux, quoi de plus normal ?

Keryan avait surgi à sa rescousse, comme de coutume.

Elle avait envoyé le premier d’un coup de poignard au fin fond du royaume des Ombres, un combattant expérimenté aurait fait de même.

Le garçon s’était également jeté dans la mêlée, quelle banalité !

Alors pourquoi, pourquoi s’était-il alors produit ce phénomène improbable, peu commun, bien plus que surnaturel ?

L’aura du jeune homme s’était en effet métamorphosée… Quelle était donc cette obscurité qui avait envahi l’âme du garçon ?

Ses ailes devenues noires semblaient annoncer un présage de mort à ses assaillants. Et elle ne tarda pas à arriver. Une nuée de serpents venimeux sortit du néant et s’attaqua à son premier ennemi.

Le second soldat fut plus coriace. Mais le jeune homme fondit sur lui et combattit vaillamment à coups de poings comme de pieds.

Nausicaa estima que le garçon avait toutes les chances de s’en sortir et se précipita plutôt au secours de Keryan qui avait été blessé à la patte.

Elle mit rapidement le soudard hors de nuire, épaulée de Keryan qui mordait cruellement.

Malheureusement, le jeune homme ne vainquit pas aussi sûrement que prévu. Et lorsque son adversaire lui assena un terrible coup de poing dans le sternum, il devint d’une pâleur cadavérique. Son sang coulait abondamment, tâchant de rouge sa chemise sombre.

Il s’effondra lentement, son corps s’arc-boutant pour finir sa chute dans la poussière.

Le guerrier qui l’avait envoyé au sol haletait, exténué par un tel combat. Il empoigna néanmoins son arme et s’avança d’un pas pesant vers le garçon inconscient.

Il leva sa lourde épée, brillante au zénith, pour achever sa victime.

Eclair.

Son épée tournoya dans les airs, échappant à sa poigne de fer.

Une ombre noire lui sauta sur la poitrine.

Une fille.

Un poing, un pied, une pirouette, un visage au sourire menaçant…

Non… Un oiseau…

Une lame courte étincela au soleil.

Fulgurante de rapidité, mortelle de précision…

Un poignard.

Eclair.

Douleur.

Sang.

Ténèbres.

Nausicaa nettoya paisiblement son poignard du sang du combattant qui s’effondrait au sol dans un bruit sourd.

…

Elle avait nettoyé ses plaies béantes de l’eau pure des Sources et les avait pansées avec savoir-faire.

Il était toujours inconscient. Cela commençait à inquiétait la jeune Elfe dont le visage exprimait une réelle anxiété.

Keryan, près d’eux, humectait calmement sa patte blessée en observant cette scène plutôt incongrue.

Nausicaa, Elfe rêveuse, louve guerrière, oiseau en quête d’autres horizons, angoissait pour un simple humain tombé au combat.

Keryan eut une sorte de gloussement. Comme quoi, il aurait toujours quelque chose à apprendre d’elle.

Il réfléchit tout de même quelques instants. Non. Tout bien considéré, il ne s’agissait pas d’un simple humain.

Nausicaa se tourna vers son compagnon.

Le loup noir s’enquit du sort du jeune homme.

Nausicaa répondit dans le langage des loups.

« C’est un guerrier solide. Il s’en remettra. Mais je m’inquiète pour un évènement bien plus grave que ses blessures. »

Elle fronça les sourcils et un grognement rauque sortit de sa gorge :

« L’Ombre. »

Keryan hocha la tête solennellement. Puis il poussa un jappement.

Certes, une Ombre. Mais une Ombre de bien. Le loup noir avança même une hypothèse folle.

L’Esprit du Guerrier.

Nausicaa eut un sursaut. Elle se leva, mécontente, les mains sur les hanches, et toisa son compagnon avec colère.

« Non ! »

Elle fixait désormais l’horizon d’un regard calculateur, sa masse de cheveux sombres ondulant dans la brise.

« Certainement pas l’Esprit du Guerrier ! Un loup est plus libre que l’air, le monde pour lui n’a pas de frontière, il parle à la lune comme les humains conversent avec leur voisin ! Alors, pourquoi, Keryan, dis-moi pourquoi leur divinité, l’âme du Loup Suprême, l’Esprit du Guerrier, s’enchaînerait à un corps matériel ? Dis-moi pourquoi ! »

Keryan considérait sa sœur d’aventure et de cœur avec gravité. Nausicaa, le port digne, les yeux bleu cobalt profond, les traits sincères, contemplait à présent le ciel comme si elle s’attendait à voir l’Esprit du Guerrier descendre des étoiles qui commençaient à poindre.

Puis il eut une sorte de rire.

Oui, elle avait sans doute raison. Après tout, si l’âme du Loup Suprême avait eu l’idée incongrue de s’attacher à un esprit éphémère, il aurait choisi celui de Nausicaa.

Elfe, rarement. Oiseau, aux extrémités du combat. Louve, la plupart du temps, même plus que ses propres congénères. Plus même que les individus de la Meute.

La Meute… Keryan eut un soupir nostalgique. Si loin, à présent…

« De toutes façons, il ne s’agissait pas d’une Ombre, tout compte fait. » murmura Nausicaa après un temps de réflexion.

Le loup noir lui jeta un regard interrogateur.

« Oui. Je crois que ce que nous avons vu, toi et moi, étaient plutôt la matérialisation des ténèbres. »

Les yeux d’or de Keryan brillèrent avec excitation.

Un démon ?

« Je suppose. » murmura Nausicaa.

Le loup, satisfait, posa sa tête sur ses pattes. Décidément, ce garçon lui plaisait.

Le jeune homme poussa alors un gémissement dans son sommeil.

Son corps baignait dans la sueur.

Nausicaa rinça son visage luisant aux traits torturés. C'était un visage noble aux traits ouverts. Un garçon au langage princier et à la ferveur guerrière du vieux combattant luttant pour sa chère patrie.

Keryan bondit sur ses pattes et commença à s’éloigner.

« Où vas-tu ? » demanda son amie.

Le loup eut une sorte de sourire carnassier. Nausicaa comprit et, avec un rire cordial, s’exclama :

« Que les étoiles guident ta voie et que la lune t’accorde une bonne chasse, mon ami. »

Keryan répliqua par un long hurlement à la lune auquel Nausicaa répondit.

Et il disparut dans la nuit.

Le jeune homme semblait se calmer. Nausicaa décida d’utiliser ce répit pour aller se baigner.

Elle se déshabilla et pénétra dans l’eau des Sources. Nagea quelques instants, sur le dos, les yeux rivés vers le ciel.

Elle était heureuse. Tout simplement.

…

Le garçon s’éveilla au moment où Keryan revint, un lapin entre les crocs.

Nausicaa était penchée au-dessus de lui, ses cheveux humides s’égouttant sur les vêtements sales du jeune homme.

« Comment vas-tu ? » demanda-t-elle avec un sourire chaleureux.

Le garçon s’assit avec difficulté et se frotta le crâne en répondant qu’il avait l’impression qu’un Dragon lui était tombé sur le tête.

Nausicaa eut un rire cristallin. C’était extraordinaire ! Ce jeune homme était resté douze heures dans l’inconscience et il parvenait encore à faire de l’humour !

Keryan déposa son gibier près d’eux et s’assit sur son arrière train, contemplant la scène avec intérêt.

« J’imagine que tu as faim. Cuit ou cru ? » interrogea Nausicaa en désignant le lapin.

Il haussa les épaules. L’Elfe réfléchit un instant.

Si elle se souvenait bien, Eloy Effindel et ses compagnons mangeait leur gibier cuit.

Elle décida donc d’allumer un feu.

Le jeune homme la remercia avec déférence de l’avoir tiré de son mauvais pas. Selon lui, il avait à présent une dette envers elle.

Nausicaa écoutait avec attention en préparant le repas.

Puis elle annonça :

« Je n’ai jamais voulu savoir quelle était ton identité, quel était ton statut dans ce territoire ou dans d’autres. Les noms ne disent rien, je le répète. Mais ce qui s’est produit tout à l’heure à attisé ma curiosité. De plus, Keryan m’a dit que tu lui avais parlé en notre langage. C’est plutôt incongru. »

Elle lui jeta un regard calculateur.

« Et ces ténèbres qui ont pris ton âme… J’aimerai savoir de quoi il était question. »

Le jeune homme la toisa quelques instants comme pour déterminer s’il pouvait lui accorder sa confiance. Puis il poussa un soupir.

Il répéta qu’il avait effectivement une dette à payer et qu’il devait pour cela ne rien lui cacher.

Il raconta alors. Une sombre histoire de meurtre, d’assassins en noirs, de ténèbres et de démon.

Lorsqu’il eut fini, Nausicaa lui proposa sa part du gibier qu’il accepta de bonne grâce.

« Eh bien, Godan, Roi de l’Est, puisque tel est ton nom, je crois que tu as eu tort de croire que tu devais tout me dire. »

Il lui jeta un regard inquiet. Qu’avait-elle donc derrière la tête ?

« Car tu n’avais aucune dette à payer ! » s’exclama Nausicaa en éclatant de rire et en secouant ses cheveux désormais emprunts de l’odeur envoûtante des Sources.

Aucune dette ? Pourtant, elle l’avait sauvé du guerrier ennemi !

« Non, aucune dette te dis-je ! » murmura-t-elle en se rapprochant suffisamment de lui pour qu’il se sente gêné. « Car les compagnons d’aventure et les amis s’entraident par amitié ou amour. Ils n’ont donc jamais de dette à payer ! »

Elle rit de nouveau devant l’air surpris de Godan.

C’était une Elfe très étrange, parfois si grave, si réfléchie… D’autres, lunatique et enjouée.

Dans un élan de curiosité, il lui demanda son âge.

Elle fronça les sourcils, pensive.

« Aucune idée. » conclut-elle avec indifférence, au bout d’un moment. « Quinze, vingt peut-être cent ans, que sais-je ! »

Ils éclatèrent tous deux de rire tandis que Keryan les observaient d’un air amusé.

Rien ne semblait pouvoir troubler l’atmosphère joyeuse et détendue qui régnait alors.

Douleur, souffrance....Les pouvoirs de Godan étaient revenu, mais la douleurs était encore la. Une douleur atroce au sternum, suite au coup porté par le soldat...
Il avait chaud. C'était a la fois une douce chaleur apaisante et a la fois une chaleur de malaise...
Lorsqu'il ouvrit les yeux, elle était la. Nausicaa. La jeune elfe...Elle devait l'avoir soigné. Elle lui demanda comment il allait...
"Oh, bien, j'ai l'impression d'avoir reçut un dragon sur la tete..."
Elle rigola...Godan eut un léger sourire...

La viande... Godan que se soit cru u cuit, s'en moquait. Animal, son instinct lui disait cru, chimérien, il lui disait cuit...IIl choisit cuit...
"Je te remercie, j'ai une dette a présent envers toi..."
Et une lourde tete: la vie. Elle l'avait arraché aux griffes de la mort.
Godan laissa planer son oeuil sur les sources...Jusqu'au moment ou elle lui posa LA question...Son identité...
"J'ai donc une dette, je ne peut rien te cacher...Je me nomme Godan de Heian, roi de l'Est et es Hukaï, et prétendant au trone pour mystéria...Mais appelle moi Godan...Je suis las de tous ces titres soi disant noble...Et pour mon ombre....."
Godan hesita au sujet de son ombre, mais il se decida a parler
"Elle s'appelle azato, c'est un démon qui m'habite depuis l'age de 10 ans...Elle ne sort que en cas de grandes nécéssité..."
La dette, selon nausicaa n'était pas nécéssaire....Mais bon, maintenant qu'il avait commencé a lui payer, il ne pouvait renoncer...
A l'approche de Nausicaa, Godan ne se sentit a aucun moment géné...Mais a la simple énonciation du mot "amour" cela le fit frissoner...
Pour dire vrai il n'avait jamais connu le véritable amour...Certes il connaissait nombre de filles qui se faisaient passer pour ses épouses dans son harem, mais il n'en aimait aucune. Meme pas la jolie blonde au fond, ou la belle brune aux fesses bien ferme a droite....Mais passons les détails....
Il espérait quand meme rencontrer un jour une belle chimérienne, une de son espece, belle jolie, douce...Mais sone spece pratiquement eteinte, il était difficile d'en rencontrer...
Il préfra changer de sujet
"Quel age as tu?"
Elle ne le savait meme pas...Ils rigolerent.

Godan, après avoir terminé son diner, ou son déjeuner, il ne savait pas l'heure qu'il devait etre, allait beaucoup mieux.
Il décida d'aller se baigner. L'athmosphere chaude de cet endroit l'envoutait. Il enleva alors sa chemise, son pantalon( c'est tout ce qu'il portait)et s'enfonça, avec son caleçon, encore heureux, dans l'eau chaude. Il alla dans un endroit peu profond et s'assit....Il ferma les yeux...Il se détendait...Le loup vint pres de notre ami.
"Je possede également un compagnon de route...Un bébé tigre blanc ailé, mais il n'est pas venu. C'est fou comme l'amitié est précieuse..."

Il allait ajouter son nom lorsqu'un bruit sourd se fit entendre..."plouf" "plouf" "plif"
PAs de l'eau, mais des morceaux de glace tombant du ciel nuageux, de la taille d'un poing...De la grele. De la grele dangereuse...A peine touchait elle l'eau, que a la place de fondre comme de la neige ou de la grele normal dans cet endroit, elle coulait....
Que faire...Pas de cachette possible, pas d'issu....Il attrapa en vitesse la tete de l'elfe, qui venait de le rejoindre dans l'eau, et la plongea dans l'eau. Godan fit apparaitre des branchies a ses joues, ainsi il réussit a réspirer...Mais l'elfe, et le loup, dans l'eau n'avait pas ce don. Et aucune possibilité de remonter la tete hors de l'eau, a moin de se risquer a recevoir une balle de glace sur la tete...
Une seule solution: Godan regarda droit dans les yeux Nausicaa...Il la fixa..Il ne savait pas si, oui ou non, il allait regretter ce geste. Mais il avait une dette. Il colla sa bouche a celle de l'elfe...Il lui fit don d'un air précieux...Un baiser, pas telment commun...Un baiser pour la survie...
Puis il fit de meme pour le loup. là cela n'eut pas le meme effet...De plus il fallait éviter la grele qui coulait, a une moin grande vitesse sous l'eau.
Il répéta ces baisers pendant longtemps...1 heure, 2 heure...Persnne ne le savait...Mais lorsque la tempete de grele cessa, ils remonterent a la surface....

rencontre fatale...[pv: Nausicaa] 10092210

Nausicaa partit quelques instants visiter les lieux. Ces Sources la fascinaient tellement…

Pendant ce temps, Keryan s’installa près du garçon qui avait décidé de se baigner une nouvelle fois.

Etrangement, Keryan, lui, l’ombre noire des batailles, connut dans ces eaux le même apaisement que lors des nuits de pleines lunes.

Il s’en étonnait. Nausicaa avait donc raison. Il émit une sorte de rire. Oui, elle avait eu raison. Comme toujours. Ces Sources étaient véritablement un enchantement, un lieu de repos et de paix…

Paix…

Un mot bien incongru dans l’esprit de Keryan.

Près de lui, le jeune homme semblait se délecter de chaque instant passé dans les eaux bénéfiques des Sources.

Le loup n’était guère un compagnon bavard mais Godan tenta de construire une conversation.

Il parla d’un ami tigre. Un animal pour le moins étrange puisqu’il possédait des ailes.

Keryan ne s’en étonna point. Peu de choses parvenaient à l’impressionner.

Après les quelques mots sages de Godan à propos de l’amitié, Keryan lui parla pour la première fois.

Tout en observant Nausicaa qui revenait admirative de sa randonnée, il dit :

« Oui, l’amitié est le bien le plus précieux au monde. Liberté et amitié sont les mots maîtres qui m’unissent à Nausicaa. Elle est ma sœur, je suis son frère. La lune et les étoiles nous ont vus grandir, indissociables, inséparables. Je n’imaginerais pas ma vie sans elle. Et si un jour, on venait à lui faire du mal… Si un jour une créature, quelconque soit-elle, venait à la blesser physiquement ou moralement… Ou pire, à l’anéantir, à l’envoyer dans le néant… »

Le Loup, après cette longue tirade, grogna d’un air mauvais. Ses poils se hérissèrent, ses yeux d’or devinrent de simples fentes.

« Il paierait cet affront de sa vie. »

Le jeune chimérien hocha la tête et se prépara à parler de sa relation avec le tigre blanc tandis que Nausicaa se déshabillait pour pénétrer à son tour dans l’eau, vêtue de ses sous-vêtements.

Mais il n’eut pas le temps de dire le moindre mot.

Une masse sombre plongea dans l’onde dans un grand bruit sourd.

Keryan fixait avec consternation le ciel d’où était tombé cet étrange objet alors que Nausicaa scrutait l’eau, troublée.

Godan semblait être le seul à avoir saisi ce qui s’était produit.

Il attrapa Nausicaa qui, soudain, comprit de quoi il s’agissait.

Il la plongea sous l’eau, dans un élan de lucidité. Keryan eut le bon sens de les suivre.

Nausicaa, retenant sa respiration comme elle le pouvait, observait les morceaux de glace monstrueux qui sombraient dans l’eau des Sources.

Keryan, n’étant pas adepte à la natation, manquait de couler lui-aussi. Il cherchait des yeux une cachette possible, une grotte sous-marine… En vain.

Eh, quoi ! Il n’allait pas mourir ici, d’une façon des plus lâches ! Il allait remonter à la surface et affronter la colère du ciel, comme le loup intrépide qu’il était !

Mais, alors qu’il s’apprêtait à regagner la terre ferme, Nausicaa le tira vers elle en lui montrant Godan qui avait fait apparaître des branchies sur ses joues.

Quelle pouvoir surprenant, pensait Nausicaa, sans se soucier le moins du monde de la grêle qui risquait de les tuer à tout moment.

Elle commençait néanmoins à manquer d’air.

Le jeune homme la fixait avec un air décision extrême. Ses cheveux blonds ondulaient gracieusement autour de son visage embarrassé.

Les lèvres de Nausicaa devinrent violettes. Elle devait remonter.

Elle lança un regard résolu à la surface et, d’un coup de pied, tenta se propulser vers l’air libre.

Mais, au dernier moment, Godan l’attrapa par les épaules et colla ses lèvres contre les siennes.

Nausicaa ouvrit des yeux ronds d’étonnement. Ce qu’il faisait là… C’était… C’était…

C’était ce qu’Eloy Effindel appelait un baiser. Et Nausicaa l’avait souvent vu embrasser la jeune fille qui travaillait pour lui… Une jeune fille dont Eloy parlait souvent, les yeux perdus dans un océan de tendresse. L’amour.

Nausicaa fut effrayée.

Godan paraissait aussi paniqué qu’elle… Mais il insuffla dans la gorge de Nausicaa l’air dont elle avait le plus grand besoin.

Il la relâcha enfin et, pétrifiée, elle eut le plus grand mal à éviter le morceau de glace qui fondait sur elle.

Le chimérien porta ensuite secours à Keryan qui paniquait bien trop pour se formaliser de ce qui s’était produit.

Plus souple qu’une anguille, Nausicaa se faufilait entre les morceaux de glace qui chutaient, inlassablement.

Et de temps à autres, Godan la prenait et recommençait l’opération délicate consistant à lui sauver la vie.

Chaque baiser rendait Nausicaa plus nerveuse…

Bien plus tard, la grêle cessa de tomber…

Bien plus tard… Qui aurait su dire quand ?

Ils remontèrent enfin à la surface, plus exténués les uns que les autres.

Keryan lui-même, une fois les pattes sur terre, s’effondra sur la rive, haletant comme un dément.

Nausicaa, allongée sur le dos, essoufflée, fixait le ciel avec obstination.

Godan semblait des plus gênés.

Un silence mortel s’installa.

De longues minutes pendant lesquelles les trois amis réfléchissaient profondément.

Puis Nausicaa lança, sans quitter des yeux la lune plus ronde qu’une orange :

« S’il y avait bien une dette, elle n’existe plus aujourd’hui, Godan de Heian. Merci pour ton aide. »

Il respira profondément et hocha la tête.

Nausicaa entreprit de revêtir ses habits à présent trempés.

Godan fit de même.

Il devenait très difficile de lancer une conversation.

Nausicaa coinça son poignard dans sa ceinture, essora ses longs cheveux noirs, puis, difficilement, planta son regard bleu gris dans celui de Godan.

« Il s’est passé quelque chose de très étrange, tu ne trouves pas ? »

Le jeune homme semblait avoir perdu l’usage de la parole. Il acquiesça d’un signe de tête.

« Il serait temps d’y réfléchir, je crois. » annonça-t-elle, avec sang-froid.

Ils se fixèrent un long moment puis l’Elfe murmura d’une voix douce :

« Ecoute. Je vais réfléchir de mon côté. J’irai à l’ouest cette nuit, consulter la lune avec Keryan. Je serai de retour demain matin, à l’aube. Tu auras eu le temps de faire le point. Si je ne te trouve pas ici, nous nous oublions. C’est d’accord ? »

Le chimérien sourit et murmura que si c’était le cas, il serait vraiment très difficile d’oublier.

Nausicaa approuva. Mais elle attacha tout de même sa cape à ses épaules et adressa un signe de la main à Godan.

« Que la nuit te porte conseil. Adieu si nous ne nous revoyons pas. »

Il la salua et elle bondit prestement entre les arbres, souple comme la panthère et silencieuse comme la brume.

…

Ils marchaient depuis plus d’une heure dans la neige.

Nausicaa n’avait pas froid. Sa vie s’était écoulée dans un pays de glace, elle n’avait pas à ressentir la fraîcheur.

Keryan et elle ne s’étaient pas du tout adressé la parole.

Il sentait son amie troublée et avait décidé d’attendre qu’elle fasse le premier pas.

Elle mit longtemps avant de le faire.

« Keryan, qu’est-ce que l’amour ? » demanda-t-elle avec consternation.

Le loup fut totalement déstabilisé par la question.

L’amour ?

Il réfléchit. Lui aimait la lune, son indépendance, la Meute, les glaces et, bien entendu, Nausicaa.

Voilà. Son expérience s’arrêtait là.

« Je te parle de l’amour qui unit un mâle et une femelle, un homme et une femme. Celui dont Eloy parlait si souvent. »

Eh bien ! La lune était mieux placée que lui pour répondre à cette question saugrenue !

Alors ils se postèrent tous deux en haut d’un glacier.

Nausicaa ouvrit ses bras et se plaça à la limite du vide. Elle leva la tête vers le ciel…

Keryan s’assit à ses côtés.

Et ils hurlèrent. A la lune, aux étoiles, à la nuit…

Posèrent cette question qui ne les avait jamais effleurés auparavant.

Tentèrent d’interpréter les signes…

De longues minutes durant.

Soudain, des lumières apparurent sur l’horizon.

Nausicaa cessa son chant et les observa avec fascination.

« Keryan ! Regarde ! Les feux des Dieux ! Les aurores boréales ! »

Le loup se tut à son tour et scruta l’horizon. Il ne voyait rien.

« Keryan ! Regarde ! continuait Nausicaa d’un ton exalté. Ce sont les esprits des glaces ! Des bandes de lumières serpentent à mi-chemin entre ciel et terre ! C’est un pont vers les Dieux ! Repousser les limites, Keryan ! Repousser les limites ! »

Décidément, Keryan ne comprenait pas plus qu’il ne voyait.

« Toujours tendre vers les limites, Keryan ! Les franchir ! » hurla sa compagne, les yeux brillants d’excitation.

Et elle se jeta dans le vide.

Le loup noir poussa un jappement de terreur.

Mais son amie avait déjà redressé et chevauchait les vents avec une facilité déconcertante.

…

C’était une vision féerique que tous ces feux de couleurs allumés sur l’horizon. C’était une porte vers l’autre monde. Une porte à franchir.

Nausicaa chevauchait, hâtive.

Elle ne se rendait pas compte qu’elle rebroussait chemin vers les Sources. Seules comptaient les aurores boréales.

Enfin, elle parvint au centre de ce spectacle fantasmagorique.

Un grand sourire illuminait son visage. Elle semblait baigner dans la béatitude et l’euphorie.

Soudain, une masse lumineuse tomba du ciel, dans cette explosion de couleurs.

Nausicaa se protégea les yeux tellement la lumière était éblouissante.

Lorsqu’elle retrouva la vue, un loup de lumière marchait dignement entre les feux.

Un loup immense qui semblait immatériel. Un loup qui resplendissait de mille couleurs.

L’Esprit du Guerrier.

Nausicaa n’eut pas peur. Elle fut simplement abasourdie par la beauté du spectacle.

C’était irréel.

L’Ombre se mouvait avec souplesse et grâce...

Et dans ce ballet de couleurs chatoyantes, dans ce ballet de feux célestes, dans ce ballet de vie, sous la lune ronde et argentée, le Dieu des Loups marchait vers Nausicaa.

De son esprit émanait une puissance tranquille, une force sûre, une sagesse incomparable, une indépendance unique…

L’Esprit du Guerrier.

La jeune Elfe le dévorait des yeux. Elle se sentait enfin approcher des limites…

Elle s’avança elle aussi, l’esprit tranquille. Ses cheveux ondulaient dans le vent… Elle pénétra dans le cercle de couleurs.

Elle ferma les yeux, leva la tête vers le ciel, ouvrit ses bras…

Si l’Esprit était une apparition, Nausicaa, entourée des aurores boréales, semblait en être une également.

Lorsque les deux êtres furent face à face, ils se dévisagèrent sans vergogne.

Après de longs instants de contemplation éperdue, Nausicaa murmura avec déférence :

« La nuit et les étoiles te soient propices, Ombre de Lumière, Esprit Indompté, Chevaucheur des Brumes… »

Le Loup, dominant Nausicaa de sa taille imposante, plongea son regard aux mille couleurs dans les yeux bleus de l’Elfe.

« Merci à toi, Louve irréductible des Glaces, Cœur pur des Neiges, Esprit Libre de ce monde. »

Nausicaa se sentait défaillir de bonheur.

Il la traitait comme son égale, elle qui n’était pas même née louve !

« Je sais ce que tu penses, jeune louve. Je perçois toute chose, en tout lieu, en toute circonstance. Et, crois-moi, si je t’apparais, c’est que tu en vaux la peine. »

La voix de l’Esprit était celle des Vents sur la glace, de l’Eau sur les rochers, du Feu dévorant le bois… L’essence même de la nature.

« Qu’ai-je de bien particulier ? » demanda Nausicaa, étonnée. « Je ne suis qu’une Elfe, après tout ! »

Le Grand Loup de Lumière se mouvait autour d’elle en dessinant un cercle parfait.

Ses yeux d’aurores boréales la scrutaient avec intelligence.

« Quel est ce manque de confiance ? Me serais-je fourvoyé ? Ne serais-tu pas Nausicaa Evaëlle, élue par les Esprits du Ciel, Chevaucheuse des Vents, Combattante au poignard, fille des loups des glaces, Etoile montante dans ce Ciel d’incertitude, esprit vengeur dans ce monde de feu et de sang ? »

La longue énumération du Dieu laissa Nausicaa muette.

Elle réfléchissait, les yeux rivés vers la lune.

Puis elle se redressa, fière soudain de ce qu’elle était, de ses actes et de ses origines.

« Oui, c’est bien moi. » clama-t-elle d’une voix forte.

L’Ombre de Lumière sourit.

« Bien. Je ne me trompe jamais. Tu es plus louve que n’importe qui. La preuve : ton ami Keryan, pourtant loup de naissance, n’a pas su me voir tandis que toi, Elfe d’origine, tu as su interpréter les signes. De plus, tu as découvert il y a quelques heures ce que les loups n’ont jamais compris. »

Elle lui lança un regard interrogateur.

« Tu as laissé le choix à ce garçon. Tu le laisses aller. C’est bien. Très bien. »

Nausicaa hocha la tête et murmura :

« C’est une grande découverte, en effet. Ma liberté s’arrête bien quelque part. »

« Où donc ? » demanda l’Esprit tout en sachant pertinemment la réponse.

« Là où celle des autres commence. » répondit l’Elfe d’une voix douce.

« Bien. Très bien. »

Nausicaa se sentait valorisée au plus profond de son être. Plus forte. Plus louve.

« Je te remercie, Grand Esprit du Guerrier. Tu m’honores. »

« Je commençais à peine. Si je t’ai apparu, ce n’était certes pas que pour te complimenter. J’ai une mission à te confier. »

L’Elfe planta son regard bleu acier dans celui du Loup.

« Je ferai tout ce que tu m’ordonneras, dussé-je en mourir. »

Le Dieu s’arrêta devant elle en prenant un air indéchiffrable.

« Et ta liberté ? »

Sans la moindre hésitation, Nausicaa rétorqua :

« Ma liberté est définie par la réalisation de mes désirs. Or mon plus grand désir est précisément d’accomplir cette mission que tu me proposes. »

« Bien. Très bien. » répéta le Loup en l’inspectant des pieds à la tête.

Il tourna de nouveau autour de Nausicaa tout en parlant.

« Les loups ne se sont jamais impliqués dans cette guerre qui ravage Mystéria. Je ne l’ai jamais voulu. Mais les temps changent. Plus rien ni personne n’est respecté dans ces terres de misère. Toute liberté est bafouée sur les champs de bataille, dans les arènes des peuplades cruelles, et même au sein des palais les plus prestigieux. Les Meutes sont attaquées à leur tour. »

Les yeux aux mille couleurs de l’Esprit scintillèrent d’un éclat de fureur.

« Je ne laisserai pas passer cet affront. J’ai décidé de choisir mon guerrier, ma matérialisation. »

Nausicaa fronça les sourcils.

« Que veux-tu dire par "matérialisation" ? »

L’Ombre s’arrêta de nouveau.

« Une enveloppe corporelle que tout être puisse voir et donc en qui croire. Tu es mon élue, Nausicaa. Toutes les nuits, quand minuit sonnera et pendant deux heures, je prendrai possession de toi. Tu seras bien entendu consciente. Mais il y aura deux êtres dans ton corps : toi et moi. »

Nausicaa réfléchissait. Etait-ce donc une bonne idée ?

« Pendant ces deux heures, tu deviendras le plus puissant des loups. Je veux que tu rassembles les Meutes. Je veux que, lorsque tu les appelleras, elles soient près de toi, prêtes à défendre chèrement leur liberté. Je veux que tu sois ma représentante sur Mystéria. Le chef de mes armées. Acceptes-tu ce pacte ? »

Nausicaa fixait l’Esprit et se décida.

« Je l’accepte. »

Une lumière éblouissante transperça alors son corps.

Elle s’éleva dans les airs, baignée d’une chaleur apaisante.

Les traits de l’Esprit du Guerrier la poursuivaient.

« Mais comment ferai-je pour les appeler ? » hurla-t-elle, alors que des vents tourbillonnaient autour d’elle.

« Tu le sauras le moment venu. » assura l’Esprit.

Nausicaa sentait son corps se raidir.

Ses traits se crispèrent.

La douleur…

« La souffrance est malheureusement nécessaire. » souffla le Loup. « Mais je voulais te dire… »

La tête de Nausicaa allait exploser mais elle se concentra de toutes ses forces sur les paroles du Dieu.

« L’amour est un sentiment noble. S’il te tient, tu le sauras et tu ne le lâcheras pas. Me comprends-tu ? »

« Mais je n’en sais rien ! Je ne sais pas ce que c’est ! Je ne sais pas ! » hurla Nausicaa en tenant sa tête entre ses mains.

La souffrance l'irradiait.

Elle cria de douleur.

« Tu le sauras. Sois aux aguets de ton cœur, Nausicaa Evaëlle, fille du Ciel. »

Et il disparut.

Mais la douleur transperçait toujours la tête de Nausicaa qui en pleurait de souffrance.

Tous ses membres étaient torturés par une force mystérieuse et perverse…

La lumière l’aveuglait, les aurores boréales semblaient à présent sortir des mondes infernaux…

Puis tout s’arrêta.

Brusquement.

Elle ne ressentit plus rien.

Chuta.

S’effondra dans la neige.

Ne vit plus.

N’entendit plus.

Sombra dans le néant de l’inconscience.

...

Un éclair avait foudroyé le corps de Godan. Que se passait il en lui.
Depuis le départ de la jeune elfe, Godan était resté aux sources chaudes, trempant ses pieds dans la douce eau, et laissant flotter son oeuil sur ce paysage, splendide. A chaque recoin, a chaque pierre Godan croyait voir l'elfe. Le clair de lune illuminait ses pensées sombre... Ce labyrinthe tordu et compliqué. Sans carte ni réponses.
Il pensait a cette personne. Cette elfe qui l'avait fait sortir pendant quelques instants de son monde de guerre et de responsabilité.
L'aimait il? L'aimait elle? Qu'allait dire l'esprit des loups???
Godan en avait marre de se poser tant de questions. Des questions sans réponses immédiates.

Soudain un cri déchira la nuit tranquille. Un cri de souffrance et de douleurs de la part d'une jeune femme sans doutes.
Alors que les aurores boréales dansaient, un corps, inertes descendit des étoiles. Une étoile filante était en train de se poser sur le sol de Mystéria. Prés des sources.
Godan, panthere des neiges, se depecha de courir vers ce corps.
Un elfe, une beautée, un reve.
Alors que Godan questionnait les étoiles, maitres du ciel, la réponse venait de tomber a ses pieds.
Nausicaa.
Elle était inanimé, seule. Kéryan arrivait au loin en courant, fatigué. Il devait etre 5heures du matin.
L'astre lumineux ne déployait pas encore ses bras de lumiere. A l'inverse il demeurait caché dans les tenebres.
Godan arrangea les doux cheveux de l'ange. Il la mit correctement.
Mais que devait il faire?
La soigner, comme elle l'avait fait? La laisser la a l'ombre? Partir loin et oublier? Ou l'embrasser...
Il avait payé sa dette, elle était terminé. Mais...Pourtant....Un doute demeurait. Un doute persistait.
"Sauve là.....Par la reconnaissance et la gratitude des loups, sauve là....Au moin fait le pour moi...."
Keryan venait d'apparaitre devant lui. tel un fantome....
"D'accord.....Mais...Je doute...."
Sa voix était tremblante. Il ne savait plus quoi faire. Keryan n'avait pas répondu mais le fixait. Est ce qu'un loup, une ombre vous a deja fixé....Avec les larmes aux yeux?
L'homme animal lui meme n'avait jamais vécu cette expérience jusqu'a aujourd'hui.
Il alla chercher de l'eau et en répendit sur le front de l'elfe.
Elle respirait doucement, et Godan ne savait que faire a par la regarder.
Un son sortit de sa bouche, il chantonna pendant quelques instant une berceuse, que lui chantait sa mere défunte lors de son enfance.
Puis s'arréta. Il prit Nausicaa dans ses bras, et la serra.
Au clair de la lune et au son des étoiles
Godan n'avait pas su lever le voile
Il demeurait donc insouciant, immobile
Seul, ici loin de la ville...

Savé pas quoi marquer, désolé...

rencontre fatale...[pv: Nausicaa] Img_1710

Keryan était fou de douleur.

Qu’avait-il bien pu se passer ?

Pourquoi s’était-elle précipitée vers un horizon vide ?

Et soudain toutes ces lumières, cette chute…

Une étoile éblouissante qui filait vers la terre ferme.

Ces hurlements de souffrance.

Keryan courait.

Haletait.

Trébuchait.

Ses yeux étaient emplis de perles salées…

La neige qui tombait à présent le frigorifiait.

Il se rapprochait de l’étoile lumineuse qui gisait, immobile sur la glace.

« Nausicaa ! »

Elle n’entendait pas. Ne voyait pas.

Près d’elle, le jeune homme habité du démon semblait désorienté.

Le loup noir bondit.

Fantôme des glaces, il se trouva en une fraction de seconde près de Godan.

« Sauve-la… » le pria-t-il, éreinté, le regard brillant de désespoir. « Par la reconnaissance et la gratitude des loups, sauve-la. Au moins… Fais le pour moi ! »

Le jeune homme observait tour à tour Nausicaa, inconsciente dans ses bras et Keryan qui gémissait de détresse.

…

Néant.

Brume.

Souffrance.

Dure…

Implacable.

La douleur rampait dans tout son être tel un serpent vicieux…

Elle sentait des présences… Lointaines…

Des caresses…

De l’eau sur son visage…

Un homme qui la tenait dans ses bras…

Qui était-ce ?

Un douce mélodie dans des ténèbres de souffrance…

Elle aurait voulu mourir.

Elle ne mourut pas.

Elle ouvrit les yeux.

…

Ses yeux se révulsèrent.

Son corps se tendit dans les bras du garçon.

De ses lèvres sortirent un hurlement de douleur.

La souffrance était plus intense encore…

Tout était si flou autour d’elle.

Sa tête…ne lui appartenait plus…

Quelque chose d'autre la lui avait prise...

Et ce quelque chose frappait, frappait, frappait…

« ARRÊTE DE FRAPPER ! » rugit-elle en s’attrapant les cheveux.

Il frappait plus fort encore.

Son corps entier la brûlait.

On la torturait de l’intérieur.

Elle hurlait, pleurait, s’agitait, se griffait elle-même.

Godan avait un mal fou à la tenir.

Elle ne semblait pas avoir conscience qu’elle était dans ses bras.

Il lui soufflait dans l’oreille des paroles apaisantes.

Keryan ne savait que faire. Il enfonçait sans cesse ses griffes dans le sol, gémissait, faisait les cent pas… Infernal.

…

C'est alors que Nausicaa vit une ombre terrible.

Une ombre rouge immense.

Elle s’avançait vers elle dans le néant.

Une ombre démoniaque.

Affreuse.

Elle ne pouvait rien faire.

Elle s’agitait, griffait, mordait…

Cela n’était guère plus utile que de prier un Dragon de ne pas dévorer son ennemi.

Le monstre s’avançait vers elle, se pencha…

…

Elle hurla.

De peur, cette fois.

Ses yeux s’emplirent de mille couleurs… Le regard de l’Esprit du Guerrier…

Ce qu’elle voyait semblait la terroriser.

Elle cherchait de l’aide de ses mains aveugles.

Ses doigts rencontrèrent le visage de Godan.

Ils glissèrent sur la joue du garçon…

Le reconnurent.

…

Godan…

Elle s’agrippa à son torse avec force.

Le monstre plongeait sur elle.

Elle le serrait si fort.

Le monstre l’attrapa.

« LUTTE ! » hurla une voix qu’elle reconnut. « IL NE FAUT PAS QU’IL TE PRENNE ! N’OUBLIE PAS TON PACTE ! C’EST AVEC MOI QUE TU L’AS CONCLU, PAS AVEC LUI ! »

Le monstre tira, s’échina sur son corps.

Elle s’agrippait de plus belle à Godan. Hurlait son nom.

…

Elle semblait devenue complètement folle.

Il la serrait contre lui, paniqué.

Elle paraissait combattre. Ses traits se raidissaient, un rictus de douleur et de concentration naquit sur ses lèvres.

Tout à coup, les bras de Godan se refermèrent sur du vide. De la fumée. Nausicaa n'était plus là.

Keryan hurla à la mort.

…

« LUTTE ! » tonnait la voix. « NE LE LAISSE PAS T’EMMENER ! »

Elle respira profondément.

Poussa un rugissement de douleur, força…

…

Elle réapparut dans l’étreinte d’un Godan effaré.

Elle devenait parfois impalpable, transparente…

Mais revenait toujours. Inlassablement.

…

« SOIS FORTE ! TU N’APPARTIENS PAS AU CHAOS ! NE TE RALLIE PAS A SA CAUSE ! »

Le monstre lui dévorait les entrailles.

Elle tentait péniblement de le repousser.

La force ne l’aidait en rien.

Elle tenait Godan avec désespoir. Colla sa tête contre sa poitrine.

Inspira profondément.

Bloqua sa respiration.

Constitua une image dans son esprit.

La pureté des glaces, la sérénité des sources…

Son esprit forma barrage.

Le monstre s’attaquait à présent au mur de protection qu’elle avait créé.

Elle serra plus fort Godan.

Un rayon de lumière illumina son âme.

Ce fut au tour du monstre de rugir de souffrance.

Il recula, chancela, trébucha…

Disparut.

…

« Bien. Très bien. »

Elle ne ressentait plus rien.

Soudain, une explosion de lumière l’arracha de l’étreinte de Godan qui fut projeté quelques mètres plus loin.

Elle s’éleva de nouveau dans les airs.

Ses bras s’écartèrent. Une chaleur bienfaitrice envahit son corps.

« Tu es prête à présent… »

Doucement, elle tournoya telle une feuille morte et, lentement, retomba dans la neige.

Godan revint à ses côtés au pas de course.

Elle semblait exténuée… Mais elle sourit avec douceur lorsqu’elle vit le visage du chimérien.

Ses doigts caressèrent son visage.

« C'est toi... Merci… Oh, merci… »

Que se passait il? Qu'avait elle? Pourquoi cet affolement!!
Godan paniquait, la serrait en tout cas essayait de la serrer..
Puis plus de corps. Elle avait disparut. Puis elle revint...
La magie était présente, mais quelle était la couleur de celle ci?
Magie noire ou blanche....
Puis un éclair, un soleil une étoile, Godan fut projeté a plusieurs metres de là...
Guépard, en un cinquieme de seconde il refut a coté de "elle"...
Il la serra...Puis plus rien...
Elle se réveilla
...
Merci? Mais merci pour quoi...Godan n'avait rien fait d'exeptionnel..Il l'avait juste soutenue dans quelque chose, mais quelle était cette chose...
Godan ignorait tout.
Le loup approcha et lécha le visage de Nausicaa. Puis il lança un regard complice a Godan encore sous le choc...
Le visage de Nausicaa éteincellait...Ele était la, souriante....
Son visage a quelque centimetre de celui de Godan...
Il eu soudainement mal au ventre..La maladie de l'amour?
Ses levres se rapprochait de celle de Nausicaa...Un baiser.
Leurs bouches s'entremellerent pour ne former qu'un. Les grandes ailes blanches de Godan se déployerent soudainement.
Il s'envola emportant dans ses bras Nausicaa...Il l'embrassait toujours...Ils arriverent a 10 mètres de hauteur...
Sous eux Keryan qui les regardait bizarrement...Le soleil se leva...
Le ciel rose couvra nos deux amis...
Puis ils redscendirent, doucement...
Les deux levres se detacherent, et Godan ouvrit les yeux...
Il n'avait, jusqu'a présent pensé a rien du tout. Il se rendit compte de la betise qu'il venait de faire...
Un roi, avec une elfe loup du nord...Impossible...
Le visage du roi se crispa. Il sauta en arriere et se transforma en moustique.
Elle ne devait plus le voir, et il cria
"Oublie! oublie tou! désolé, je ne suis qu'un imbécile!!!!Pardon!!!"

Keryan n’en croyait pas ses yeux.

Qu’est-ce qui leur prenait, tout à coup ?

Sa stupéfaction fut si grande qu’il dut s’asseoir dans la neige.

…

Ils s’élevèrent tous deux dans le ciel mauve où le soleil poignait, les embrasant d’une lumière intense.

Godan battait des ailes avec puissance et Nausicaa s’accrochait à lui en souriant avec chaleur.

Lui-même l’observait avec béatitude, comme s’il n’était pas tout à fait conscient de ce qu’il faisait… Il approcha ses lèvres de celles de Nausicaa…

Le souffle chaud du chimérien lui balayait doucement le visage… Entraînée par cette sensation voluptueuse et par l’éclat vif du regard de Godan, elle ferma les yeux et posa lentement ses lèvres sur les siennes.

Un frisson étrange parcourut son corps… Puis une sensation enivrante l’envahit… Etait-ce cela, l’amour ? Elle plaça ses mains devenues soudain brûlantes derrière la nuque de Godan et poursuivit, émerveillée.

Ce court instant parut durer une éternité… Ce ne fut qu’une impression malheureusement car l’éternité dut prendre fin.

Ils étaient alors revenus sur la terre ferme… Lentement, ils reformèrent à nouveau deux personnes distinctes.

Nausicaa ouvrit les yeux. Elle avait comme l’impression de respirer plus librement. Elle sourit et ses joues s’empourprèrent de bonheur.

Etait-ce l’amour ? Quoiqu’il en soit, ce qu’elle éprouvait la mettait dans tous ses états. Son cœur s’emballait dans sa poitrine, elle ne pouvait plus faire le moindre mouvement, éperdue d’admiration pour le jeune chimérien qui se tenait devant elle… Godan.

…

Keryan ouvrait des yeux ronds de saisissement.

Nausicaa semblait transportée de bonheur, ailleurs, dans un monde qui n’était plus celui de son compagnon de toujours. Ses yeux bleu cobalt brillaient de mille éclats… Et l’on dit souvent que les yeux sont les fenêtres de l’âme…

Keryan frissonna. C’était la première fois qu’il ne comprenait pas la réaction de sa sœur… Pourquoi tant d’engouement ?

Il jeta un coup d’œil furtif au jeune homme. L’angoisse crut alors en lui… Le chimérien semblait effrayé, torturé… Une culpabilité atroce rongeait ses traits. Et soudain…

…

Il disparut sous le regard effaré de Nausicaa.

Enfin, non. Il avait changé de forme et les yeux exercés de l’Elfe repérèrent bientôt un moustique qui voletait avec frénésie.

Une voix minuscule parvint aux oreilles de Nausicaa.

Elle devait oublier ?

Son cœur éclata.

« Non. » souffla-t-elle. « Pars si tu le souhaites, c’est ton choix, je le respecte. Ce genre de sentiment se vit à deux. Tu es libre de ne rien ressentir pour moi. En revanche, tu n’a pas le droit d’entraver ma liberté de penser. »

Elle esquissa un sourire tremblant.

« Je n’oublierai pas. »

Elle resta quelques instants soucieuse. Une légère ride se dessina entre ses sourcils tandis qu’elle se frottait les tempes avec frénésie. Elle déclara alors :

« Ou alors je me trompe sur toute la ligne. Peut-être éprouves-tu effectivement quelque chose pour moi. Mais quelque chose s’oppose à ta liberté et ne veut pas de ce sentiment. J’ai l’intuition que cette chose a pour nom : « devoir ». »

Elle sourit à nouveau mais de compassion cette fois.

« Le devoir est aussi un beau principe. Tu n’es pas un imbécile. Mais n’oublie pas : un être ne se sent obligé que s'il est libre, et chaque obligation, prise à part, implique la liberté. Te sens-tu obligé de partir ? »

Elle observa longuement le moustique silencieux et aux mines indéchiffrables.

« Si c’est le cas, fais-le, tu es libre. » annonça-t-elle.

Elle baissa la tête, affligée, et contempla le sol enneigé avec peine. Elle réfléchit un instant puis souffla d’une voix douce :

« Mais ça ne m’empêchera pas de t’aimer. »

Moustique, Godan venait de se poser sur un palmier.
Les Mots de Nausicaa était si beau, si doux...Elle le disait avec son coeur, avec son âme.
Godan emporté par ce flot d'amour, avait tou oublié, mais les paroles de l'elfe l'avait réconforté. Elle
avait raison...
Godan, posé sur le palmier, redevint Chimérien. La branche plia le redéposant doucement au sol.
Il s'approcha de la personne qu'il appellera mon étoile plus tard, et mit ses mains sur ses épaules
"Oui j'ai un devoir c'est vrai. Mais partout, tu entends, partout je penserais a toi. Dans mon chateau, pendant
que je fairait la guerre. Partout et a n'importe quel moment. Si seulement, si seulement tu pouvais m'accompagner..."
Godan regardait Nausicaa avec des yeux desespéré. Il l'aimait, c'était un fait. Il ne pouvait en aucun cas la quitter...
Soudain son visage se transforma, il eut une idée. Il posa, dans l'athmospehere chaude des sources, un genoux a terre. Il prit les
mains si douces, si fragile de Nausicaa sans les serrer. Comme si il tenait une porcelaine, un diamant entre les mains.
Il regarda l'elfe dans les yeux et inspira profondément...
"Je ne veut pas te quitter, je ne veut pas que tu soit blésser. Je t'aime, mais un roi avec une elfe si merveilleuse du Nord, c'est impossible...Mais"
Il attendit un petit peu, réfléchissant...
"Mais il y a une solution..........Ecoute.........Veut tu devenir.;..Ma reine, la reine de l'Est"...
La reine de l'Est tel était la solution que venait d'avoir Godan.
"Sans t'occuper des affaires politique si tu veut...Tu pourrais ammener ta famille dans les montagnes de l'Est, dans les neiges éternelles, cela leur plairait j'en suis sur...la foret...La vue sur mystéria..."
Les yeux de Godan brillait...il avait trouvé...enfin...Mais voudra t'elle?
"Si tu refuses, ce n'est pas grave, je comprendrais...Parce que Je t'aime...

Keryan écoutait la conversation sans en comprendre un traître mot.

Nausicaa ? Reine ? Affaires politiques ?

Qu’est-ce que c’était encore que cette histoire ?

Il était en plus question de quitter le territoire du Nord ?

Le loup noir réfléchissait intensément, pesait le pour et le contre… Il avait certes toujours rêvé de voyager…

Mais « reine » était pour Keryan synonyme de « responsabilité » ou pis encore : d’ « entrave » !

Toute une vie de liberté brisée pour ce sentiment si… si… Incompréhensible ?!

…

Nausicaa observait Godan d’un regard empli d’adoration… Il ressentait bien quelque chose pour elle !

En cet instant, une pareille nouvelle ne pouvait être que merveilleuse !

Tandis que Godan la scrutait comme s’il avait face à lui la créature la plus fabuleuse du monde, elle se jeta dans ses bras, exaltée.

« Oh mais moi aussi je t’aime ! » s’exclama-t-elle d’une voix transportée.

Elle sentait si bien dans ses bras… Voluptueuse, tous ses soucis s’envolaient… Elle flottait entre deux mondes… L’un existait, l’autre non.

Elle ne voyait pas les inconvénients qu’une telle union impliquerait… Du moins, pas pour le moment… Elle flottait entre deux mondes…

Godan la tenait tendrement dans ses bras, silencieux.

…

Tout cela donnait la nausée à Keryan.

Il jappa de toutes ses forces :

« ET TA LIBERTÉ ?! »

Nausicaa sursauta à ce mot. Elle ouvrit de grands yeux effarés.

…

Sa liberté…

Ce mot résonnait dans son esprit à n’en plus finir.

Mais elle n’en lâcha pas Godan pour autant. Elle se blottit même avec plus d’obstination dans ses bras.

Elle réfléchissait. Certes, sa condition de reine, si elle devenait une, bien entendu, entraverait sérieusement sa liberté…mais d’un autre côté…

« Keryan. » dit-elle, doucement, dans le langage des loups.

Elle relâcha son étreinte et s’agenouilla près de son ami. Celui-ci n’osait plus la regarder en face.

« Keryan, je ne te trahis pas, mon frère. »
Il lui lança alors un regard féroce.

« Que fais-tu, dans ce cas ? Tu m’as toujours servi de grands discours éloquents sur la liberté ! N’était-ce que des mots, pour toi ? Tu bafoues tes principes les plus importants pour…pour… »

Il était à court de mots, la fureur faisait briller ses yeux d’une couleur malsaine.

La gorge de Nausicaa se serra et les larmes lui montèrent aux yeux. Elle le prit dans ses bras.

« Oh, Keryan ! Je suis si désolée de te décevoir ! Mais je… Comprends-tu que si je ne vais pas avec lui, je poserai un autre obstacle à ma liberté ? Je suis prise entre deux feux ! Je l’ai déjà expliqué : ce sont mes désirs qui tracent le chemin de ma liberté. Or, mon plus grand désir est de rester avec Godan…pour l’éternité. »

Le cœur de Keryan avait soudain fondu, sa rage s’écroula comme un château de cartes.

« Je vois… » marmotta-t-il, gêné d’avoir blessé sa sœur.

Il lui lécha le visage avec affection afin qu’elle cesse de pleurer.

« Nausicaa, c’est moi qui suis navré. Je te suivrai où que tu ailles, même aux fin fond de l’enfer, si bon te semble ! Mais n’oublies-tu pas quelque chose que tu désires ardemment également ? »

Elle leva un regard interrogateur vers les yeux d’or de son ombre noire de frère.

« Quoi donc ? »

« L’Esprit du Guerrier. »

Elle prit soudain conscience d’un élément capital. Ses yeux bleu acier s’agrandirent sous le choc.

Toutes les nuits, pendant deux heures, elle partagerait le corps immatériel du Dieu des loups.

Ce qui ferait d’elle un loup-garou, en quelque sorte.

Un loup-garou empli de bonnes intentions.

Mais lui serait-il possible d’accomplir sa mission, une fois Reine de l’Est ?

Elle hocha la tête vigoureusement.

« Non, Keryan. Ma mission n’en sera pas affectée. Je dois me battre contre ceux que je juge mauvais. Et si Godan est le Roi de l’Est, ses sujets ne sont sans doute pas malveillants. »

Elle ébouriffa les poils de son ami en souriant, les yeux soudain emplis d’étoiles, et poursuivit :

« Au contraire, je serai même plus au cœur de l’action que je ne l’ai jamais été. Mes parents seront vite vengés. Que les Chuseinos prennent garde, tiens ! Ils vont voir de quel bois je me chauffe ! »

La face de Keryan s’éclaira d’un semblant de sourire.

« Rien ne pourra t’arrêter, n’est-ce pas ? »

« Rien, comme toujours. » conclut-elle en éclatant de rire.

Elle se releva en lançant un regard plein de gratitude à Keryan et revint à Godan, légère, si légère…

Elle se planta face à lui et d’une voix tremblante d’émotion, elle assura :

« J’accepte. »

Un feu d’artifice éclatait dans sa poitrine.

En cet instant, elle présageait que jamais, oh plus jamais, elle n’éprouverait la tristesse.

Elle passerait l’éternité avec lui.

Elle posa sa tête contre son torse alors qu’un large sourire se dessinait sur le visage de Godan.

L’éternité. Heureuse. Car tel était son choix…

Son choix et sa liberté.

Godan écoutait ce language si beau qui est celui des loups. Il écoutait cette conversation plein de peine, pour décider le sort de Nausicaa, pour trancher ce dilemne...
...
Lorsqu'elle accepta Godan se mit a sourire, il était heureux, il était amoureux....Mais elle renonçait a tout pour lui...
Sa liberté, Keryan, Le nord....Tout. Sauf a lui.
"Es-tu sur? de vouloir etre reine, c'est une lourde tache..."
Mais Godan espérait qu'elle allait quand meme dire oui. Il ne voulait pas l'arréter dans ses choix.
Il la regarda, droit dans les yeux. Il regarda ces si beaux miroir, reflet de l'âme.
Et il l'embrassa...Puis il la prit dans ses bras, et en souriant de plus belle, s'envola une nouvelle fois avec sa gardienne dans ses bras. Il s'envola dnas les cieux, flirter avec les nuages, heureux, s'amusant comme un enfant en bas age...Puis il ratterit...
Il la lacha et se retourna vers Keryan...
"Tu veut son bonheur?"
"Bien sur"
"Alors laisse la venir avec moi, au palais invsible, a l'Est....Elle sera heureuse, aimé, mais pour que son bonheur soit comblé, il faudrait que tu l'accompagnes...aussi..."
Le loup ne répondit aps. Godan se retourna alors vers l'elfe. Et le regard brillant.
"Viens habiter a l'Est...Dans le palais...Viens avec moi, si'lteplait, ce soir..."
Godan était tout a fait sur de ce qu'il disait et de se qu'il faisait. Il en était conscient...Absolument
Car l'amour ouvre de si nombreuse barrieres, des barrieres infranchissable d'habitude, mais si facile a escalader quand le coeur est prit entre de bonne mains...

…

Keryan respirait profondément. Ses yeux d’ambre se dilataient de frayeur.

Il secoua vigoureusement la tête en poussant un jappement angoissé.

« Moi ? Voler ?! Jamais ! »

Nausicaa, qui depuis quelques minutes déjà tentait de le convaincre de se laisser porter par Godan, poussa un soupir d’exaspération.

« Ecoute-moi, tête de mule. C’était vraiment gentil de ta part de ne pas t’être opposé à notre union mais tu pourrais quand même faire un effort ! »

Le loup noir émit un reniflement de dédain.

« Mais ça ne me dit vraiment rien de voler. »

Nausicaa eut un petit rire ironique.

« Oh, je vois ! Monsieur a peur ! »

Son frère frissonna rien qu’à l’idée de se balader entre les nuages et de soudain poser un regard sur les glaces si lointaines…

Nausicaa fronça les sourcils, amusée.

« A la réflexion, non. Je dirai plutôt que tu es absolument terrifié. »

Keryan se rengorgea et la fusilla de son regard d’or.

« Un loup n’a jamais peur ! Sauf pour ses amis, bien entendu ! »

« Dans ce cas, arrête de trembler comme une feuille. Et si tu n’as pas peur, je ne vois pas pourquoi tu n’acceptes pas. »

Le loup prit un air désappointé. Puis il marmonna d’un air résigné :

« Bon, d’accord. Mais j’espère qu’il y aura des compensations. »

« Tout ce que tu voudras, mon frère. » déclara Nausicaa avec sérieux.

« Bien. Bon, où est-il, ton chimérien ? » demanda-t-il avec une brusque impatience.

Les yeux de Nausicaa s’emplirent soudain de mille éclats et elle fit un geste de la main vers les Sources. Godan était parti se baigner une dernière fois.

La nuit tombait sûrement. Nausicaa espérait que le voyage serait court. Elle n’avait vraiment pas envie d’être possédée par l’Esprit du Loup en plein vol.

Cela leur laissait jusqu’à minuit.

Et lorsque le temps serait venu, que se produirait-il ?

Nausicaa tressaillit…

Pas de douleur, supplia-t-elle au fond de son esprit.

Ou, au moins, pas l’atroce souffrance qu’elle avait due endurer la nuit dernière…

Plongée dans ses pensées, Nausicaa ne remarqua pas Godan qui s’était glissé derrière elle.

Il la prit soudainement dans ses bras et elle sursauta.

Posa sa main sur son poignard.

Se retourna.

Et poussa un soupir de soulagement.

Il éclata de rire. Il avait l’air…heureux.

Cette pensée plongea Nausicaa dans un océan de bonheur.

Elle le rendait heureux.

Merveilleux.

…

Keryan ne put retenir un jappement de terreur.

Le sol s’éloignait à une vitesse affolante.

Bientôt, il put admirer – admirer ? – les volutes de fumées des Sources qui s’élevaient dans l’univers aveuglant et enneigé des glaces.

Il s’estimait tout de même heureux que Nausicaa put voler. Il pourrait ainsi revenir de temps à autre dans son territoire natal.

Mais pour le moment, il était dans une position assez inconfortable, entre les bras de Godan.

Il se sentait…pitoyable.

…

Quant à sa sœur, elle ne pouvait détacher son regard du visage de Godan.

Des yeux d’un bleu nuit envoûtant…

Un sourire heureux sur les lèvres…

Bien qu’il fût plutôt petit, il la dépassait de cinq centimètres au moins.

Jamais elle ne l’avait détaillé ainsi…

Mais, à présent, c’était pour elle un spectacle bien plus enivrant que la voûte céleste au crépuscule.

Elle se sentait rayonnante de bonheur.

Elle chevauchait les vents entourés des deux êtres les plus chers qui existaient pour elle.

Que demander de plus ?

…

Et ils s’enfoncèrent dans le manteau obscur de la nuit, étoiles filantes rayonnantes de bonheur dans un monde de ténèbres, de feu et de sang.

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